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Réunis samedi 19 novembre à Washington, des supporters néonazis ont fêté la victoire de Donald Trump à leur sauce. "Heil Trump !" et saluts nazis étaient au programme.

"Heil Trump, heil notre peuple, heil notre victoire !"

Non, nous ne sommes pas en plein meeting nazi dans les années 1930 mais bien en 2016, samedi 19 novembre, à Washington.  

Dans une nouvelle vidéo publiée par le journal The Atlantic, des supporters néonazis ont l’air ravis de l’élection de Donald Trump. En témoignent les "Heil Trump !" criés à travers la salle et les bras levés en guise de saluts nazis qui émergent de la foule.

Trump : retour vers le passé ? 

Ils étaient réunis ce week-end à la conférence annuelle du National Policy Institute, un think tank néonazi dirigé par le très controversé Richard Spencer. Sur son site Internet, l’institut se décrit comme "une organisation indépendante dédiée à l’héritage, l’identité, et le futur des descendants d’Européens aux États-Unis et à travers le monde".

Et visiblement, ses partisans étaient plutôt galvanisés par le discours de leur chef Richard Spencer qui, après avoir insulté les médias en utilisant le terme "Lügenpresse" – "presse à mensonges", une expression qui faisait partie du vocabulaire du parti nazi d’Hitler dans les années 1930 et 1940 – a reçu un tonnerre d’applaudissements.

"La presse a clairement décidé de mener une guerre contre la légitimité de Donald Trump et la continuité de l’Amérique blanche", a-t-il expliqué après avoir ouvert son discours par un "Heil Trump, heil notre peuple, heil notre victoire !". Pour rappel, l’expression "Heil Hitler" était utilisée par les sympathisants nazis pendant la Seconde Guerre mondiale pour saluer leur leader, Adolph Hitler.

Richard Spencer a expliqué à un journaliste que les saluts nazis de ses partisans "avaient clairement été faits dans un esprit d'ironie et d’exubérance". 

Richard Spencer just texted me that the Nazi salutes at his Sat speech were “clearly done in a spirit of irony and exuberance.”

— P.J. Tobia (@PJTobia) 21 novembre 2016

Depuis le début de sa campagne électorale, le président élu Donald Trump entretient des liens étroits et ambigus avec l’extrême droite et sa frange néonazie. Donald Trump, qui a bénéficié du soutien du Ku Klux Klan, a même promu au poste de conseiller stratégique un certain Stephen Bannon, idéologue conservateur controversé.

Alors qu’à travers le pays, des manifestants anti-Trump avaient pris l’initiative de brûler leurs chaussures New Balance, dont le PDG soutient le président élu, un des bloggeurs néonazis les plus connus a décidé de les désigner "chaussures officielles du peuple blanc".

Sympa dites-donc, l'ambiance aux États-Unis, en ce moment...

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