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"Maison Blanche, maison de fous"

A la une de la revue de presse internationale ce vendredi, des quotidiens britanniques divisés après la décision de la Haute Cour de justice exigeant l'aval du Parlement pour activer le Brexit, la Corée du Sud qui demande des comptes à sa présidente après le "Choigate" ainsi que l'élection américaine sur laquelle plane une menace d'impeachment avant l'heure pour Hillary Clinton... Ou quand "Maison Blanche" rime avec "maison de fous".

Après le coup de théâtre de la Haute Cour de justice au Royaume-Uni ayant estimé qu'aucun Brexit n'aurait lieu sans l'aval du Parlement, la presse britannique est divisée en deux camps, comme lors du référendum. "Not so fast", titre le journal économique City Am ("pas si vite"). Le quotidien explique que cette décision vient contrecarrer le calendrier de la Première ministre Theresa May, qui voulait enclencher l’article 50 du Traité de Rome avant la fin du mois de mai.

Pour le Guardian, "le parlement est le gagnant". Les pro-Brexit peuvent bien crier à l’injustice, c’est la loi qui s’applique, estime le journal dans son édito. Des juges qui ont le dernier mot en une du Independent. Sur un dessin, un juge assène un coup de marteau sur la tête de Theresa May qui s’exclame : "Je vais faire appel… devant la Cour européenne".

Les tabloïds conservateurs qui avaient fait campagne pour la sortie de l’Union fustigent de leur côté cette décision. Le Sun s’insurge: "Who do you think EU are". Le Daily Telegraph dévoile en une les visages de cette justice avec ce titre : "Les juges contre le peuple". Pour le Daily Mail, ils sont les "ennemis du peuple".

La presse revient aussi sur l’affaire dite du "Choigate" en Corée du Sud. Un scandale qui concerne la confidente occulte de la présidente Park Geun-hye, accusée notamment de fraude. Le Chosun Ilbo revient sur le mandat d’arrêt délivré contre la femme d’affaires Choi Soon Sil. Ces dernières heures, la présidente sud-coréenne a officiellement reconnu sa responsabilité. On lui reproche notamment d’avoir transmis à Madame Choi, son amie de quarante ans, des documents confidentiels sur la politique nationale. Dans une tribune, le Korea Times estime qu’elle ne devrait pas démissionner. En effet, "la démission apporte un soulagement rapide, sans souffrance comme la guillotine". Et le quotidien de préférer à cette sanction un procès long et douloureux.

Aux États-Unis, Hillary Clinton, plombée dans les sondages par le retour de l’affaire de sa messagerie privée, n’est pas promise à plus de sérénité. En cas de victoire, le Washington Times annonce déjà la prochaine attaque du camp républicain : une procédure d’impeachment pour négligence. De quoi faire bondir le New York Times, qui fustige dans un édito cette menace allant à l’encontre du processus démocratique.

Enfin, pour détendre "ceux qui redoutent la victoire de Donald Trump", Libération dresse un portrait surprenant de cinq présidents américains. Pour le journal, la Maison Blanche pourrait être une "maison de fous" car de nombreux présidents étaient atteints de troubles mentaux.