Une commission d'enquête a été lancée par les Nations unies après l'attaque d'un convoi du Croissant-Rouge en Syrie le 19 septembre, a annoncé l'ONU vendredi. Washington en avait attribué la responsabilité à Moscou, qui avait nié toute implication.
L'ONU a annoncé, vendredi 30 septembre, avoir mis sur pied une commission d'enquête chargée de faire la lumière sur l'attaque contre un convoi humanitaire en Syrie le 19 septembre. Cette attaque, qui a eu lieu à Orum al-Koubra, dans l'ouest de la province d'Alep a fait au moins 18 morts.
La commission d'enquête va "chercher à établir les faits" et en fera rapport au secrétaire général Ban Ki-moon, qui décidera de la suite à donner, a précisé le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric, sans préciser de calendrier. Ban Ki-moon "exhorte toutes les parties concernées à coopérer pleinement avec la commission", a-t-il souligné.
Une mission composée de 31 camions transportant de l'aide de l'ONU et du Croissant-Rouge syrien acheminait des secours à 78 000 personnes à Orum al-Koubra quand le convoi a été attaqué dans la soirée du 19 septembre. L'entrepôt du Croissant-Rouge et 18 camions ont été brûlés et détruits. Le responsable local du Croissant-Rouge figure parmi les victimes.
La Russie nie toute participation à l’attaque
La Maison Blanche avait dit "tenir le gouvernement russe pour responsable des frappes aériennes dans cette zone".
Des responsables militaires russes puis le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov ont démenti toute participation de leur pays à l'attaque. Sergueï Lavrov avait aussi cherché à dédouaner le régime de Bachar al-Assad, affirmant que "l'attaque avait été menée de nuit et que les avions syriens n'ont pas cette capacité".
Le bombardement du convoi humanitaire, après un autre bombardement, celui dirigé par erreur par les États-Unis sur des soldats syriens, avait donné le coup de grâce à une trêve négociée par Moscou et Washington.
Avec AFP