Un groupe de procureurs internationaux a annoncé, mercredi, que le missile à l'origine du crash du vol MH17 en Ukraine provenait d'un village tenu par les séparatistes prorusses. Selon les enquêteurs, une centaine de personnes seraient impliquées.
Le missile Buk, qui a entraîné la destruction du vol MH17 de la Malaysia Airlines au-dessus de l'est de l'Ukraine le 17 juillet 2014, provenait de Russie. C'est ce qu'ont affirmé, mercredi 28 septembre, les procureurs internationaux, ajoutant qu'il avait été tiré d'un village ukrainien tenu par les séparatistes prorusses.
"Notre enquête a montré que l'endroit depuis lequel le missile a été tiré était aux mains des rebelles", a affirmé mercredi Wilbert Paulissen, l'un des responsables de l'enquête, lors d'une conférence de presse. Par ailleurs, les procureurs internationaux ont identifié une centaine de personnes potentiellement impliquées dans le tir du missile ayant causé la chute de l’avion.
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La Russie nie son implication dans le crash
Le Boeing 777 de la compagnie malaisienne, qui effectuait la liaison entre Amsterdam et Kuala Lumpur, avait été touché par un missile sol-air, ce qui a causé la mort des 298 personnes, dont une majorité de Néerlandais, et des membres d'équipage. De violents combats opposaient alors les forces ukrainiennes et les séparatistes prorusses dans la région survolée par l’appareil.
Une enquête civile sur les causes de l'accident conduite par le Bureau néerlandais d'enquête (OVV) avait conclu en 2015 que l'avion de ligne avait été détruit par un missile BUK de fabrication russe lancé de l'est de l'Ukraine. Mais l'OVV n'avait pas pour tâche de désigner des responsables et les procureurs ont dû conduire leurs propres investigations afin que les éléments rassemblés puissent être produits devant un tribunal, dans l'éventualité d'un procès.
La Russie, qui nie toute implication directe dans le conflit ukrainien, a rejeté toute responsabilité dans l'accident. Moscou s'est dit "déçu" mercredi par les premiers résultats "biaisés" de l'enquête pénale internationale menée par les Pays-Bas. Une heure environ avant le début de la conférence de presse de ce mercredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait annoncé que des enregistrements radar obtenus par l'armée russe démontraient que le vol MH17 n'avait pas été abattu par une roquette tirée depuis les territoires contrôles par les séparatistes prorusses. De leur côté, les rebelles prorusses de l'est de l'Ukraine ont nié, mercredi, avoir tiré le missile BUK sur l’avion de la Malaysia Airlines.
Avec AFP et Reuters