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La Haute autorité pour la primaire de la droite a enregistré 11 candidatures. Les candidats avaient jusqu'à vendredi 18 h pour déposer leurs parrainages et briguer le premier tour de la présidentielle.

Le gong de clôture des candidatures de la primaire de la droite à la présidentielle a retenti vendredi 9 septembre à 18 h tapantes. Huit candidats, majoritairement issus des rangs du parti Les Républicains (LR) – Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire, Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-Frédéric Poisson et Hervé Mariton – avaient déjà annoncé avoir réuni assez de parrainages pour se porter candidats. Mais ce sont finalement 11 candidatures que la Haute autorité pour la primaire de la droite a enregistrées. En plus des huit noms déjà cités, la Haute autorité "a reçu trois candidatures au titre d'autres partis ou groupements politiques", a fait savoir l'instance dans un tweet, sans publier le nom des trois candidats suprise.

Les 11 candidats vont pouvoir briguer le premier tour du scrutin les 20 et 27 novembre prochains, sous réserve d’acceptation des dossiers.

La Haute autorité de la primaire, dirigée par la juriste Anne Levade (non encartée), aidée du député des Hauts-de-Seine Thierry Solère, se donne en effet 12 jours pour tout vérifier. Par exemple, un élu (ou un adhérent) qui aurait donné sa signature à deux candidats ou plus verrait son parrainage annulé pour chacun de ses candidats. Elle publiera la liste des candidats retenus le 21 septembre. Le jour même débutera la campagne officielle.

Selon les règles établies par Les Républicains (LR), il fallait le parrainage d'au minimum 2 500 adhérents et 250 grands élus, dont au moins 20 parlementaires.

Nathalie Kosciusko-Morizet et Hervé Mariton sur le fil

Pour Sarkozy, Juppé, Fillon et Le Maire, la quête des parrainages s'est faite sans difficulté. Selon son entourage, l’ancien chef de l’État a obtenu la signature "de plus de 20 000 adhérents et ça continue de rentrer", un millier d'élus dont "103 députés plus trois soutiens".

François Fillon comptabilise pour sa part plus de 6 000 adhérents, 406 élus, 84 parlementaires. Bruno Le Maire prétend avoir récolté les paraphes de "34 parlementaires, 500 élus et plus de 5 000 adhérents". L'entourage d’Alain Juppé a fait savoir que ses chiffres seraient publiés ultérieurement. La chasse aux signatures a été en revanche plus compliquée pour Jean-François Copé, qui a réuni 24 parlementaires et près de 3 300 adhérents.

Nathalie Kosciusko-Morizet a dû batailler ferme pour réunir les siennes. Sur les 23 parlementaires ayant répondu à son appel figurent plusieurs centristes. L'un des candidats malheureux, Frédéric Lefebvre, lui a également apporté son soutien. L’ex-numéro 2 de LR remerciée sur fond de désaccords avec Nicolas Sarkozy, est ainsi la seule femme à concourir.

Hervé Mariton est le dernier candidat à avoir rassemblé, in extremis, ses signatures. Il lui manquait le parrainage d'un parlementaire pour prendre la ligne de départ. Jean-Christophe Fromantin lui a offert son ticket pour la compétition en postant vendredi un tweet indiquant qu'il allait "le parrainer".

Jean-Frédéric Poisson est quant à lui assuré d’être présent au scrutin car il est dispensé de parrainages en sa qualité de président du parti Chrétien-démocrate.

Les candidats malheureux

Les autres ne sont pas parvenus à répondre aux exigences de la primaire. Ainsi, Henri Guaino, Frédéric Lefebvre, Geoffroy Didier et Jacques Myard ont été contraints de jeter l’éponge faute de parrainages suffisants. La seconde femme à avoir tenté sa chance, la députée européenne Nadine Morano, n'a pas non plus été en mesure de réunir un nombre suffisant de signatures. Elle a assuré vendredi sur RMC avoir "dépassé le quota exigé au niveau des adhérents (plus de 2 600) ou des élus (230)" tout en n'ayant que "la moitié" des parlementaires exigés.

Seul Henri Guaino a indiqué vendredi qu'il se lançait dans la course à la présidentielle, en dehors de la primaire, qu'il a qualifiée "d'escroquerie démocratique".

L'ancienne ministre Michèle Alliot-Marie a fait savoir pour sa part qu'elle comptait se présenter directement à l'élection présidentielle de 2017 sans passer par la primaire organisée à droite, qu'elle juge "truquée".

Avec AFP