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"Cahuzac: c'est à cause de Rocard"

Au menu de cette revue de presse française, mardi 6 septembre, la ligne de défense de Jérôme Cahuzac à son procès pour fraude fiscale, le renvoi de Nicolas Sarkozy en correctionnelle dans l’affaire Bygmalion, les difficultés de NKM, seule femme à se présenter à la primaire des Républicains, et deux bonnes nouvelles, sur les pandas géants et le robot Philae.

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Au menu de la revue de presse française, ce matin, les explications de Jérôme Cahuzac, qui comparaît depuis hier devant la justice pour fraude fiscale.
Les yeux dans les yeux, l’ancien ministre du Budget a expliqué au tribunal, que s’il avait ouvert un premier compte en Suisse, en 1993, c’était pour financer l’activité politique de l’ancien Premier ministre Michel Rocard - une déclaration qui aurait sidéré l’assistance, d’après l’Obs, qui raconte une salle d’audience «transformée en machine à laver», un public passé «d’un état de sidération à celui d’incrédulité puis au malaise». Si Jérôme Cahuzac n’avait jamais fait état de ces explications auparavant, c’était, a-t-il assuré, pour «ne pas faire de mal à Michel Rocard, qui aurait ignoré tout cela, à ses proches, ou à des gens encore au pouvoir» - pas question de livrer de noms, si ce n’est donc, celui de son ancien mentor – feu Michel Rocard, décédé début juillet, dont «l’héritage politique», lui, ne devrait pas souffrir de ces révélations, selon Jérôme Cahuzac – auquel l’Obs décerne le titre de «meilleur prévenu de la rentrée des tribunaux». Sa ligne de défense, cependant, ne semble pas avoir convaincu les internautes, qui ont lancé sur Twitter le hashtag ironique «BlameItOnRocard», «c’est la faute de Rocard»…
La rentrée judiciaire a aussi pris la forme d’une demande de renvoi en correctionnelle de Nicolas Sarkozy, dans le cadre du dossier Bygmalion, cette fois. Mis en cause pour avoir dépassé le plafond de sa campagne de 2012, le candidat à la primaire du parti Les Républicains n’est pas «sorti d’affaire», d’après le Parisien, qui rappelle que l’avocat de Nicolas Sarkozy dénonce un «acharnement judiciaire», une «manœuvre politique grossière» destinée à l’abattre à deux mois de la primaire. «Un élément judiciaire peut-il être un événement de la primaire? Les amis de Nicolas Sarkozy, sans se l’avouer, le redoutent; ses adversaires, sans le dire à haute voix, l’espèrent», écrit le Figaro, qui estime que son renvoi en correctionnelle va sans doute à la fois «renforcer la conviction des anti-sarkozystes, pour qui l’ancien chef de l’État à un rapport trop ambigu avec l’exemplarité, et la détermination des sarkozystes, pour qui leur champion est victime d’un acharnement judiciaire entretenu pour des raisons strictement politiques» - pas de «coup de tonnerre», donc, pour l’ancien président – d’autant que la tenue du procès Bygmalion «n’est pas pour maintenant», selon l’Obs, qui explique que d’éventuels recours de procédure sont toujours susceptibles de rallonger les délais.
A droite, toujours, la seule femme en lice pour la primaire, Nathalie Kosciusko-Morizet, pourrait, elle, ne pas réussir à se qualifier, faute de signatures. «Faut-il sauver NKM?», s’interroge Libération, en évoquant «un problème pour un parti déjà loin de la parité» - un problème qui ne vaut pas que pour la droite, puisque seule une femme est également candidate à la primaire socialiste - de ce point de vue, l’Europe (apparaît) «toujours coupée en deux, avec au nord, les pays scandinaves (qui) ont depuis longtemps donné aux femmes une place éminente; l’Allemagne et la Grande-Bretagne, (qui) ont une chancelière et une Première ministre». Libération juge que «seuls des mécanismes volontaristes et obligatoires permettent de faire bouger les choses».
Deux bonnes nouvelles, pour terminer. On a évoqué, hier, le rapport de l’Union internationale pour la conservation de la nature, qui mettait en garde contre la disparition de plusieurs espèces, dont le gorille oriental - ce rapport contenait aussi une belle annonce, que je partage avec vous avec beaucoup de plaisir: le panda géant, lui, n’est plus menacé d’extinction, d’après Libération. La Chine a mis en œuvre une politique de reboisement, de développement des réserves naturelles et d’insémination artificielle qui ont permis d’enrayer la disparition du mammifère – qui reste malgré tout un animal «vulnérable», avec seulement 2060 spécimens dans le monde. L’autre bonne nouvelle, c’est que la sonde Rosetta a réussi à retrouver le petit Philae sur sa comète Tchouri. Là encore, il faut savoir que le robot n’est pas tout à fait au mieux de sa forme, puisqu’il a été retrouvé renversé, avec une patte en l’air. Il n’est plus possible de reprendre contact avec lui, mais la découverte réconforte les responsables de la mission. A la fin du mois, il sera rejoint sur Tchouri par la sonde Rosetta, qui retrouvera son ami pour plonger avec lui dans un sommeil éternel et cosmique. Lu dans le Figaro.
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