Barack Obama s'est rendu en Louisiane mardi alors que des inondations sans précédent touchent depuis la mi-août cet État du sud des États-Unis. Une aide fédérale de 120 millions de dollars a été débloquée pour venir en aide aux victimes.
Le président américain Barack Obama s’est rendu mardi 23 août en Louisiane. Depuis la mi-août, cet État du sud des États-Unis est touché par des inondations historiques, faisant au moins 13 morts et d'importants dégâts matériels.
Tout juste rentré de vacances, le président s’est vu reprocher de ne pas s’être rendu plus tôt sur place. Notamment par le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump qui s'est déplacé vendredi auprès des sinistrés et a lancé au passage : "Franchement, Obama devrait quitter le terrain de golf et venir ici."
L'exécutif a réagi de façon "efficace", a assuré le porte-parole de Barack Obama, Josh Earnest. "Ce sur quoi s'est concentré le président, c'est la réponse apportée sur le terrain et le sort des habitants de Louisiane dont les vies ont été bouleversées par ces terribles inondations."
Une aide fédérale de 120 millions de dollars a été débloquée pour contribuer à rétablir la situation, a-t-il annoncé, peu avant l'arrivée du président à Baton Rouge à la mi-journée.
La FEMA, l'agence fédérale chargée des opérations de secours, a relevé que jusqu'à 79 cm de pluie étaient tombés par endroits dans cet État côtier particulièrement marécageux situé à l'embouchure du Mississippi.
Au moins 86 000 personnes se sont inscrites pour demander une aide fédérale face aux destructions causées par les intempéries, qui ont fait ressurgir les dramatiques souvenirs de l'ouragan Katrina ayant durement frappé cet État et coûté la vie à 1 800 personnes en 2005.
Trump bienvenu si ce n’est pas "seulement pour poser pour les photos"
À l'époque, le président George W. Bush avait été critiqué pour la lenteur de sa réponse et les images de lui survolant les zones dévastées de La Nouvelle-Orléans étaient devenues emblématiques du détachement qui lui était reproché vis-à-vis de la crise.
En période de campagne électorale, les réactions des deux candidats à l’élection présidentielle sont bien entendu scrutées. Le gouverneur démocrate de Louisiane, John Bel Edwards, avait affirmé que la visite de Donald Trump était bienvenue "à condition que ce ne soit pas seulement pour poser pour les photos".
Le gouverneur avait aussi appuyé la décision de Barack Obama de ne pas venir plus tôt, expliquant qu'une visite présidentielle demandait de tels moyens de sécurité qu'elle aurait nécessité de réquisitionner des policiers encore occupés à aider les personnes sinistrées.
Un argument aussi mis en avant par la candidate démocrate Hillary Clinton qui a préféré laisser le temps aux secours de faire leur travail, adressant au passage une critique implicite à la démarche de son opposant républicain.
"Je me suis engagée à rendre visite aux populations affectées par ces inondations à un moment où la présence d'une équipe de campagne électorale ne perturbera pas l'action" des secours, a-t-elle déclaré, en appelant à faire des dons à la Croix-Rouge.
Avec AFP