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Guerre en Ukraine : sanctions "sans précédent" de l'UE contre la Russie, le secteur pétrolier visé
La France a salué, vendredi, l'adoption d'un 18e paquet de sanctions européennes "sans précédent" contre la Russie et ses soutiens, qui prévoit notamment un abaissement du seuil du prix du pétrole brut russe autorisé à l'exportation.
Le pétrolier russe SCF Surgut traversant le Bosphore, à Istanbul, en Turquie, le 4 avril 2024. © Yoruk Isik, Reuters (illustration)

L'Union européenne a adopté, vendredi 18 juillet, un 18e paquet de sanctions contre la Russie en guerre contre l'Ukraine, qui prévoit un abaissement du prix du pétrole russe autorisé à l'exportation, à l'issue d'une réunion des ambassadeurs des Vingt-Sept.

"C’est fait ! Nous, Européens, adoptons ce matin des sanctions sans précédent contre la Russie et les pays qui la soutiennent. La France a joué un rôle décisif. Avec les États-Unis, nous contraindrons Vladimir Poutine à un cessez-le-feu", a écrit sur X le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.

La Slovaquie, qui bloquait jusqu'à présent l'adoption de ce nouveau paquet de sanctions, le 18e depuis l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, a finalement accepté de lever son veto après avoir reçu des garanties.

Bratislava utilisait ce veto pour faire pression sur la Commission européenne, afin qu'elle lui garantisse son approvisionnement en gaz, au moment où l'UE cherche à interrompre totalement ses importations de gaz russe d'ici à 2027.

Ces nouvelles sanctions prévoient entre autres un abaissement du seuil du prix du pétrole brut russe, désormais fixé à un peu plus de 45 dollars le baril, soit 15 % de moins que le prix moyen du baril russe sur le marché, selon ces sources.

Le seuil était jusqu'à présent fixé à 60 dollars le baril, un prix jugé trop élevé, compte tenu du niveau actuel des prix du pétrole sur le marché.

Limiter la manne financière de la Russie

"L'Union européenne vient d'adopter l'un des paquets de sanctions les plus sévères contre la Russie à ce jour", a salué la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.

Si les prix devaient continuer à baisser sur le marché, le nouveau mécanisme suivrait le mouvement avec toujours 15% d'écart, un système jugé plus souple et efficace que le précédent.

L'UE "maintiendra la pression jusqu'à ce que la Russie arrête sa guerre", a assuré Kaja Kallas.

Les Européens espèrent toujours rallier les États-Unis, peu enclins jusqu'à présent à fixer un nouveau seuil après l'accord conclu au G7 sur un prix de 60 dollars.

En fixant un prix maximum, les Occidentaux espèrent limiter la manne financière dont bénéficie la Russie pour poursuivre sa guerre contre l'Ukraine.

Selon Kaja Kallas, le seuil de 60 dollars a permis de réduire de 30 % les revenus pétroliers russes, essentiels au financement du conflit.

Avec AFP