
Les analyses rétroactives sur un deuxième lot d'échantillons datant des Jeux de Pékin en 2008 et de Londres en 2012 ont révélé 45 nouveaux cas positifs. Ils viennent s'ajouter aux 53 déjà révélés par le Comité international olympique (CIO) en mai.
Le Comité international olympique (CIO) a annoncé, vendredi 22 juillet, 45 nouveaux cas de dopage sur des athlètes ayant participé aux Jeux olympiques de Pékin en 2008 et de Londres en 2012, après un deuxième examen de leurs échantillons.
"Ces nouvelles analyses témoignent une fois encore de la volonté du CIO de lutter contre le dopage", a déclaré le président du CIO Thomas Bach dans un communiqué.
Sur 45 cas contrôlés positifs, 30 ont participé aux JO de Pékin 2008, dont 23 médaillés, et 15 aux JO de Londres en 2012. Le CIO a déjà annoncé avoir retiré la médaille d'argent décrochée lors des JO de Pékin 2008 par l'haltérophile turque Sibel Özkan en -48kg en raison de ces faits de dopage.
Le CIO conserve pendant dix ans les échantillons des athlètes afin de les réexaminer selon des méthodes plus récentes ou de détecter de nouveaux produits. Au total, ce sont donc 1 243 échantillons de Pékin et Londres que le CIO a déjà fait vérifier. Quatre-vingt-dix-huit se sont révélés positifs, dont 53 lors de la première vague révélée en mai dernier (30 à Pékin et 23 à Londres) et 45 aujourd'hui (30 et 15).
Un taux de positivité rare (près de 8 %), qui est dû à deux facteurs : d'abord le ciblage des individus susceptibles d'avoir triché, et donc l'analyse prioritaire de leurs échantillons, puis les progrès faits depuis dix ans dans la détection de quasiment toutes les substances, essentiellement les stéroïdes, pour lesquels les tests sont de plus en plus sensibles.
D'autres réexamens sont prévus
Le Comité international olympique a prévenu qu'il lancerait deux nouvelles salves de réexamens pendant et après les JO de Rio, qui se déroulent du 5 au 21 août.
Ces nouveaux cas de dopage interviennent alors qu'un rapport de l'Agence mondiale antidopage (Ama) a dénoncé lundi un dopage systématique et un système organisé de dissimulation de celui-ci au sein du sport russe avant et pendant les Jeux d'hiver de Sotchi en 2014.
Par ailleurs, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rejeté jeudi l'appel de la Russie contre l'exclusion de ses athlètes des Jeux olympiques de Rio par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF).
Avec AFP et Reuters