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Le roman de Saddam Hussein est un savant "mélange de 'Game of Thrones' et 'House of Cards'"

Un livre écrit par l'ancien dictateur irakien Saddam Hussein va être traduit pour la première fois en anglais. Hesperus, l'éditeur, le décrit comme "un mélange de 'Game of Thrones' et de la version britannique de 'House of Cards'".

Cette année, les anglophones vont pouvoir se faire un cadeau original pour Noël : un livre du dictateur irakien Saddam Hussein, terminé en 2003.

L'éditeur indépendant britannique Hesperus a annoncé la parution prochaine de ce roman de 186 pages qui raconte l'histoire d'une tribu vivant près de l'Euphrate il y a 1 500 ans. L'histoire évoque un traître conspirateur, des envahisseurs "christiano-sionistes" et un libérateur arabe, évidemment. 

Hesperus ne recule devant rien pour promouvoir son livre. Un porte-parole de l'éditeur promet carrément au Guardian un livre "mélange de 'Game of Thrones' et de la version britannique de 'House of Cards'". Mais il n'en dévoile pas davantage pour préserver le suspense jusqu'à la parution du roman, prévue en décembre, soit dix ans après la pendaison du dictateur. Même le titre anglais choisi par Hesperus n'a pas encore été révélé.

Hesperus aime aussi raconter l'histoire rocambolesque du manuscrit. Il aurait été sorti d'Irak en 2003 par la fille de l'ancien président irakien, en pleine invasion américaine. Raghad Saddam Hussein le fait paraître en 2005 en Jordanie sous le titre "Get Out, You Damned One". Il est rapidement retiré de la vente mais on peut trouver son contenu en quelques clics sur Internet. En 2006, l'éditeur japonais Tokuma Shoten le publie également sous le titre "Dance Devil". Il est aussi disponible en turc.

Un éditeur controversé

Hesperus n'en est pas à sa première polémique. En avril 2015, l'éditeur avait dû stopper la publication du livre de l'auteur suédois Jonas Jonasson, "Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire", car il n'avait pas versé de droits d'auteur au groupe Hachette qui en détenait les droits pour la langue anglaise.

Pour son retour, Hesperus voulait marquer les esprits : "Nous avions dit que notre retour se ferait avec quelque chose d'intéressant. C’est la manière dont nous souhaitions nous relancer", explique le porte-parole. "Nous étions inquiets que certains écrivains ne soient plus à l’aise à l’idée de s’associer à Hesperus, une fois que nous aurions fait paraître ce livre. Mais nous sommes politiquement neutres. Nous ne publions que ce que nous trouvons intéressant."

Alors, intéressant le livre de Saddam ? Le New York Times le qualifiait en 2005 d'"oubliable roman de gare".

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