L'attentat perpétré dimanche dans un quartier animé de Bagdad par l'organisation État islamique a fait à près de 300 morts, selon un nouveau bilan établi jeudi par le ministère irakien de la Santé.
Le bilan de l'attentat-suicide, commis dimanche 3 juillet au cœur de la capitale irakienne, s'est encore alourdi pour frôler les 300 morts, a annoncé, jeudi 7 juillet, le ministère irakien de la Santé.
Quelque 115 corps ont pu être identifiés et remis à leurs familles, a indiqué la ministre de la Santé Adila Hammoud. Les examens doivent se poursuivre pour identifier les 177 autres personnes tuées dans cette attaque revendiquée par l'organisation État islamique.
Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier à Bagdad depuis l'invasion américaine, en 2003. Le camion piégé a explosé dans une rue commerçante de Karrada, majoritairement chiite du centre de la ville.
Colère des Irakiens
L'attentat a provoqué la colère des Irakiens face à l'incapacité du gouvernement à protéger les populations civiles et à mettre en œuvre des mesures de sécurité efficaces. Il a entraîné la démission du ministre de l'Intérieur, qui reconnu que le véhicule piégé était parvenu à franchir sans encombre les check-points de sécurité lors de son trajet.
Ce dernier a estimé que ces points de contrôle disséminés à travers la ville, l'une des mesures symboliques de l'État pour sécuriser la ville, étaient "absolument inutiles".
Si l'EI a depuis perdu du terrain au profit des forces gouvernementales, soutenues par les frappes de la coalition internationale, le groupe terroriste a continué à commettre des attentats sanglants visant notamment la communauté chiite qu'il considère comme hérétique.
Avec Reuters et AFP