Au moins 119 personnes ont été tuées et près de 200 blessées dans deux attentats à Bagdad. Selon des responsables irakiens, l'une de ces attaques a été revendiquée par le groupe jihadiste État islamique (EI).
Deux attentats qui ont eu lieu avant l’aube dimanche 3 juillet à Bagdad, la capitale irakienne, ont tué au moins 119 personnes et fait près de 200 blessés.
La principale attaque, qui a été revendiquée par le groupe jihadiste État islamique (EI), selon des responsables, a frappé une rue commerçante bondée du quartier de Karrada où de nombreux habitants vont faire leurs courses avant la fête marquant la fin du mois sacré musulman du ramadan. Un camion réfrigéré chargé d'explosifs a été actionné près d'un restaurant, selon Reuters. Après la déflagration, plusieurs bâtiments du quartier ainsi que des échoppes ont été ravagés par les flammes.
Le Premier ministre Haider Al-Abadi s'est rendu sur les lieux du drame et a promis de "punir" les responsables de l'attaque, selon son bureau. Mais sur place, il a été accueilli par des jets de pierres et de bouteilles de la part d'habitants furieux contre
l'incapacité des forces de sécurité à empêcher de tels carnages.
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Dans un communiqué, le président français François Hollande a aussi condamné ces violences qui sont, selon lui, "l'oeuvre de criminels abjects".
Une attaque revendiquée par l'EI
Dans un communiqué diffusé par Site, le centre américain de surveillance des médias web jihadistes, l'EI a confirmé l'information selon laquelle l'un de ses combattants avait fait exploser une voiture piégée près d'un rassemblement de chiites.
Ces attaques surviennent une semaine après la perte par l'EI de son fief de Fallouja, tombé le 26 juin aux mains des troupes progouvernementales après une offensive de plusieurs semaines. Elle montre que ce groupe extrémiste parvient toujours, malgré ses revers, à frapper en commettant des attentats particulièrement sanglants.
L'EI, qui a revendiqué de nombreux attentats à Bagdad et dans d'autres villes d'Irak, s'est emparé en 2014 de larges pans du territoire mais depuis il a perdu du terrain au profit des forces gouvernementales.
Avec AFP et Reuters