Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 29 juin, l’attentat qui a fait au moins 36 morts, hier soir, dans l’aéroport international d’Istanbul. Et la fermeté affichée de l’UE face au Royaume-Uni, cinq jours après le référendum sur le Brexit.
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Cette revue de presse internationale commence en Turquie, où un attentat a fait au moins 36 morts, mardi soir, à l’aéroport international d’Istanbul.
"La terreur secoue Istanbul", titre Hurryiet, qui relève aussitôt que cette nouvelle attaque survient au lendemain d'une série de gestes d'ouverture d'Ankara en direction d'Israël, de la Russie et de l’Égypte, avec lesquels la Turquie entretenait des relations difficiles. Des efforts diplomatiques auxquels Moscou a répondu de "façon positive", en autorisant, notamment, une reprise des contacts entre les tour-opérateurs russes et turcs. Or, c’est justement le cœur de l’industrie touristique turque qui a été touché, mardi soir, puisque les kamikazes ont ciblé l’un des lieux de transit international les plus fréquentés au monde. Le secteur va-t-il, malgré tout, réussir à relever la tête, et récolter les fruits du travail diplomatique entrepris par Ankara ?, s’interroge Hurryiet, qui rappelle que le nombre de touristes a chuté de plus de 34,5 % au mois de mai, comparé au mois de mai 2015, selon le ministère du Tourisme - qui a annoncé ce chiffre quelques heures avant l’attentat de l’aéroport international. La journée d’hier qui a été aussi marquée, selon le quotidien turc, par la présentation de l’acte d’accusation établi contre 36 membres présumés du groupe État islamique soupçonnés d’être les auteurs de l’attentat d’Ankara en février dernier. Ces suspects encourent, dans leur totalité, jusqu’à 11 750 années de prison, selon Hurryiet. L’organisation jihadiste est aussi présentée par les autorités turques comme étant à l’origine de l’attentat d’hier soir.
À la une encore mercredi matin, l’onde de choc du Brexit et les mises en garde de l’UE au Royaume-Uni. Étrange photo à la une du Wall Street Journal. Jean-Claude Juncker murmure à l’oreille de Nigel Farage, le chef de file de l’Ukip, qui a pris la tête du camp du "leave" - et à en croire l’échange tendu entre les deux hommes, hier après-midi, dans l’enceinte du Parlement européen réuni en session extraordinaire à Bruxelles, ce ne fut probablement pas pour dire des amabilités. Une fermeté partagée par Angela Merkel, qui a haussé le ton, hier, selon le quotidien, qui rapporte que la chancelière a fait savoir que non, le Royaume-Uni ne pourrait pas avoir le beurre et l’argent du beurre, ni espérer de privilèges de la part de l'UE sans avoir d'obligations. "Les Britanniques ne pourront pas faire leur marché", a assuré la chancelière devant le Bundestag. Les Britanniques ont choisi le divorce. Mais était-ce le meilleur choix à faire ? Pour le journal panarabe basé à Londres Al Quds Al Arabi, la messe est dite : en choisissant de quitter le berger européen et de suivre le loup Boris Johnson, les moutons britanniques ont pris le risque de tomber dans le vide, tandis que le dessin du China Daily montre un frêle gentleman armé de ses seuls parapluie et chapeau melon, espérant faire le poids face à un monde globalisé.
Le Brexit évoqué aussi ce matin dans une tribune signée… Bernie Sanders. Le candidat malheureux à l’investiture démocrate pour la présidentielle, qui s’est finalement rallié à Hillary Clinton, met en garde ses camarades. "Il est temps pour les démocrates de se réveiller", lance-t-il dans The New York Times, en expliquant que "les travailleurs britanniques, dont beaucoup ont vu décliner leur niveau de vie, alors que les très riches dans leur pays devenaient encore plus riches, viennent de tourner le dos à l’Union européenne et à une économie globale qui ne les prend pas en compte, ni eux ni leurs enfants". "Ce rejet pourrait-il se manifester aussi aux États-Unis ?" - "bien sûr que oui". "Mais ce dont les États-Unis ont besoin, ce n’est pas d’un changement fondé sur la démagogie, la bigoterie et le ressentiment contre les immigrés qui ont tellement marqué la rhétorique des partisans du “leave”, et qu’on retrouve au cœur du message de Donald Trump", prévient Sanders, qui juge que le prochain ou la prochaine présidente devra "lutter pour une économie qui protège les intérêts des travailleurs, et pas seulement ceux de Wall Street, de l’industrie pharmaceutique, ou d’autres puissants groupes privés". Un message évidemment adressé en tout premier lieu à celle que les démocrates ont désignée pour les représenter à la Maison-Blanche, Hillary Clinton.
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