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Bombardements à Alep : John Kerry hausse le ton

Le secrétaire d'État américain John Kerry promet des "répercussions" sur le président syrien Bachar al-Assad si son régime ne respecte pas le nouveau cessez-le-feu que Washington et Moscou négocient actuellement.

"Il y aura des répercussions" si le régime syrien ne respecte pas le cessez-le-feu. Le secrétaire d'État américain John Kerry, a ainsi averti le président syrien Bachar al-Assad des conséquences qu'ils pourraient y avoir si son régime ne respectait pas le nouveau cessez-le-feu, qui fait l'objet de négociations entre Washington et Moscou, notamment au sujet de la ville d'Alep.

"Si Assad n'adhère pas à cela, il y aura clairement des répercussions et l'une d'entre elles pourrait être la destruction totale du cessez-le-feu et [le retour] à la guerre" en Syrie, a averti mardi 3 mai John Kerry devant la presse au département d'État.

"Je ne crois pas que la Russie veuille cela. Je ne pense pas que le [régime] Assad puisse profiter de cela", a ajouté le chef de la diplomatie américaine de retour de Genève, où il a tenté lundi de sauver la trêve instaurée depuis le 27 février entre le régime et l'opposition sur tout le territoire syrien, à l'initiative de Moscou et Washington. La cessation des hostilités a été rompue en plusieurs endroits de Syrie et notamment à Alep, ville qui se trouve sous un déluge de feu depuis le 22 avril. Un autre cessez-le-feu a été conclu entre diplomates américains et russes la semaine dernière mais il ne concerne pas la grande ville du nord de la Syrie. Plus de 270 personnes ont été tuées en l'espace d'une douzaine de jours.

Réunion du Conseil de sécurité de l'ONU

Le chef de la diplomatie américaine a également évoqué "d'autres répercussions en discussions", sans donner plus de précisions. "C'est l'avenir qui le déterminera", a-t-il simplement déclaré.

Le secrétaire d'État est l'un des artisans du processus diplomatique international et politique intersyrien pour tenter de sortir le pays de la guerre. Mais il avait évoqué il y a quelques mois un "plan B", sans donner de détails, en cas d'échec de la diplomatie.

"À l'heure qu'il est, nous travaillons dur pour essayer de mettre le cessez-le-feu en place afin de protéger l'intégrité d'Alep", a ajouté John Kerry, à propos du projet d'une nouvelle trêve que les États-Unis et la Russie négocient actuellement.

De son côté, Moscou a déclaré mardi espérer un cessez-le-feu "dans les prochaines heures" à Alep.

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir ce mercredi au sujet de la situation à Alep.

Avec AFP