
Donald Trump à la Maison Blanche le 15 octobre 2025. © John McDonnell, AP
Le président américain Donald Trump a dit mercredi 15 octobre "envisager" des frappes terrestres contre les cartels au Venezuela. De son côté son homologue vénézuélien Nicolas Maduro a ordonné des manœuvres militaires dans les quartiers populaires les plus importants du pays et annoncé d'autres exercices à la frontière avec la Colombie.
L'administration Trump a frappé en mer au moins cinq embarcations présentées comme étant celles de narcotrafiquants, pour un bilan d'au moins 27 morts, après avoir déployé en août huit navires de guerre et un sous-marin à propulsion nucléaire au large des côtes du Venezuela, officiellement dans le cadre d'une opération anti-drogue.
"Je ne veux pas vous en dire plus, mais nous regardons du côté du sol à présent, car nous contrôlons très bien la mer", a répondu Donald Trump à une question d'un journaliste portant sur de potentielles frappes terrestres.
"Gagner la paix"
De son côté, le président Maduro a poursuivi un programme de manœuvres militaires à travers le pays, faisant notamment déployer des forces dans Petaré et Catia, les deux plus grands quartiers populaires de Caracas. Il a promis pour jeudi des opérations dans les États de Tachira, Apure et Amazonas, à la frontière poreuse avec la Colombie. C'est justement par cette zone que transite une partie de la cocaïne colombienne. Elle fait partie des cibles possibles évoquées par des sources proches de la Maison Blanche.
"Nous allons activer toute la force militaire de défense intégrale, populaire, policière", a annoncé Nicolas Maduro dans un message audio sur Telegram. Cette mobilisation vise à "gagner la paix" en défendant "les montagnes, les côtes, les écoles, les hôpitaux, les usines, les marchés" du pays, a déclaré le chef de l'État.
Washington accuse le président vénézuélien Nicolas Maduro et son gouvernement d'être à la tête d'une vaste organisation de trafic de drogue vers les États-Unis. Caracas dément vigoureusement et, en réponse au déploiement américain considéré comme une "menace militaire", a lancé des exercices militaires et la mobilisation de réservistes. Pour le président Nicolas Maduro, Washington utilise le trafic de drogue comme prétexte "pour imposer un changement de régime" et s'emparer des importantes réserves de pétrole du pays.
Avec AFP