Trois femmes ont été tuées, mardi, lors d'un bombardement d'un hôpital à Alep par des rebelles syriens, dans un secteur contrôlé par les forces gouvernementales, selon l'OSDH. À Moscou, l''émissaire de l'ONU tente toujours de sauver la trêve.
Au moins trois personnes ont été tuées et 17 blessées, mardi 3 mai, par un bombardement rebelle d'un hôpital d'un secteur tenue par les forces gouvernementales syriennes à Alep, a rapporté l'agence officielle syrienne Sana.
"Des obus tirés par les rebelles contre l'hôpital al-Dabbit, dans le quartier de la Mohafaza (centre d'Alep), ont tué trois femmes et fait 17 blessés selon un premier bilan", a indiqué Sana. L'OSDH a confirmé ce bombardement sans pouvoir donner de bilan dans l'immédiat.
De son côté, l’armée syrienne affirme que des dizaines de civils ont été tués, mardi, par des bombardements rebelles des quartiers tenus par le régime. Ces tirs de roquettes se sont poursuivis "toute la nuit et mardi matin" sur les secteurs de Mogambo, Macharqa, Achrafié et la rue Nil, dans l'ouest de la ville, au cours desquels au moins 19 civils ont été tués, dont un enfant, et 80 blessés.
Réunion avec l'opposition syrienne à Berlin
Alors que ces bombardements se poursuivent, l'émissaire de l'ONU, Staffan de Mistura, est ce mardi à Moscou pour obtenir l'aide du Kremlin au rétablissement d'un cessez-le-feu moribond en Syrie. "Nous devons nous assurer que la cessation des hostilités soit à nouveau sur les rails", a-t-il déclaré au chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, au début de leur rencontre, selon des images diffusées par la télévision du pays.
De son côté, l'Allemagne a annoncé des négociations mercredi avec l'émissaire de l'ONU pour la Syrie, le coordinateur de l'opposition syrienne, Riad Hijab, et le chef de la diplomatie française. "Les discussions seront centrées sur la question de comment créer les conditions pour la poursuite des pourparlers de paix à Genève, pour la réduction de la violence et pour l'amélioration de la situation humanitaire en Syrie", a indiqué dans un communiqué le ministère allemand des Affaires étrangères.
Les zones tenues par le groupe État islamique ne sont pas englobées par le cessez-le-feu entré en vigueur à l'initiative des Russes et des Américains le 27 février et qui a volé en éclats à Alep, la grande ville du nord de la Syrie. Plus de 250 civils ont été tués, la plupart dans des bombardements et des raids du régime syrien, allié de Moscou, depuis la reprise le 22 avril des violences dans cette ville, selon l'OSDH.
Avec AFP et Reuters