Au menu de la presse internationale ce vendredi 15 avril, les conclusions de la conférence annuelle de l'organisation de la coopération islamique consacrée au terrorisme, la polémique sur la cession de deux îles égyptiennes à l'Arabie saoudite ou encore l'émission annuelle de questions-réponses où Vladimir Poutine répond aux Russes.
Le journal turc Hurrïyet News titre sur le terrorisme devenu le principal problème dans le monde musulman. Le thème a dominé la 13e conférence annuelle de l’organisation de la coopération islamique. Le journal souligne la nécessaire unité du monde musulman face au terrorisme et l'appelle à défendre les minorités musulmanes parfois oubliées dans des territoires qualifiés d’occupés (Palestine, Haut-Karabakh, Crimée).
Une conférence critiquée par le site panarabe Rai Al Youm, qui qualifie ce sommet de "plus mauvais de l'histoire de l'organisation de coopération islamique" car il a réuni tous les maux et les différends du monde musulman. Selon le site d'information, l'organisation est apparue trop divisée pour trouver des solutions aux problèmes du terrorisme, de l'islamophobie ou de la Palestine.
La cession par l’Égypte à l'Arabie saoudite des îles Sanafir et Tiran, stratégiques pour le contrôle des bateaux dans le golfe d'Aqaba suscite l'indignation des Égyptiens. Le journal égyptien Echourouk titre sur les accusations portées contre le gouvernement, critiqué pour mettre son territoire en vente. Des plaintes de parlementaires et d'avocats ont été déposées contre la décision du général Al-Sissi. Ces personnalités réclament l'organisation d'un référendum comme le prévoit la Constitution égyptienne.
Pour le journal libanais Assafir, cet arrangement entre le pouvoir égyptien et saoudien a soulevé la colère de la société égyptienne. Car ces îles ont toujours été un sujet litigieux entre l'Égypte et Israël. La fermeture du détroit de Tiran par Nasser avait provoqué la guerre de 1967 avec Israël. Il y avait depuis, dans la mémoire collective égyptienne, l'idée que leur appartenance à l'Égypte était non négociable.
Poutine face aux "Panama papers"
La presse internationale revient aussi sur "la ligne directe" avec Poutine, une émission où le président russe se prête au jeu des questions-réponses avec les Russes. Le Moscow Times revient notamment sur les moments les plus mémorables. Pour la presse anglo-saxonne, Vladimir Poutine a montré un côté plus vulnérable, plus compatissant que lors des émissions passées. Finies en effet, constate le New York Times, les longues diatribes contre les États-Unis ou la Turquie.
The Guardian a quant à lui retenu la réponse de Vladimir Poutine sur les "Panama papers". Le président russe a reconnu qu'un de ses amis proches détient bien des comptes offshore, mais pour lui tout cela n'a rien d'illégal.