
La fin du championnat de France à peine sifflée, la valse des entraîneurs français a démarré sur un rythme effréné. Dans le sillage de l'Olympique de Marseille et du Paris-Saint-Germain, douze clubs ont déjà changé de technicien.
L’OM n’a pas attendu la fin de saison pour annoncer le départ de son entraîneur. Dès la fin du mois d’avril, le Belge Éric Gerets a manifesté son intention de quitter la Canebière malgré le souhait de ses dirigeants de le conserver. Un changement qui a ouvert la porte à l’arrivée de l’ancien capitaine phocéen, Didier Deschamps.
Au PSG, le départ de Paul Le Guen (à dr. sur la photo) a également été entériné avant même la fin du championnat. Le technicien breton, remplacé dans la capitale par l’ancien joueur parisien et désormais ex-entraîneur de Valenciennes, Antoine Kombouaré (à g. sur la photo), est pressenti pour poser ses valises à Lille.
Qualifié pour la prochaine Europa League, le LOSC a en effet décidé de se séparer de son entraîneur, Rudi Garcia. Une éviction surprenante, alors que Garcia est considéré comme le principal artisan de la 5e place des Dogues en Ligue 1.
Le départ de Kombouaré pour Paris n’a pas déstabilisé outre mesure son ancien club, Valenciennes. Les Nordistes ont été chercher son successeur, Philippe Montanier, chez le voisin boulonnais, promu cette saison.
En milieu de tableau, le petit jeu des chaises musicales a été fatal au Monégasque Ricardo. Après deux saisons insipides sur le Rocher, il n’a pas été reconduit. Le Rennais Guy Lacombe a été désigné pour prendre sa place sur le banc de l'AS Monaco.
C’est à Frédéric Antonetti, le bouillonnant ex-entraîneur niçois, qu’incombera la tâche de succéder à Lacombe à Rennes, avec un objectif précis : faire fructifier la 7e place obtenu la saison dernière par les Bretons.
Avec le départ du charismatique Antonetti, Nice pourrait être l’un des grands perdants de ce vaudeville estival. Pour pallier son départ, la direction azuréenne s’est attaché les services du novice Didier Ollé-Nicolle, ancien entraîneur de Clermont.
Enfin, au Mans, l’intérimaire Arnaud Cormier a cédé sa place à Paulo Duarte, l’ancien sélectionneur du Burkina Faso.
Du mouvement dans les ascenseurs
Si les pensionnaires réguliers de Ligue 1 s'en sont donnés à cœur-joie dès la saison 2008-2009 achevée, promus et relégués ont également profité de l’instabilité ambiante pour renouveler leur staff.
Pour sa première saison au sein de l’élite, Boulogne-sur-Mer a embauché deux anciens Nantais. L’ex-directeur du centre de formation des Canaris, Laurent Guyot, s’est engagé pour deux années à la tête de l’équipe première, épaulé par Serge Le Dizet.
Du côté de la Beaujoire justement, Élie Baup n’a pas souhaité accompagner le club en Ligue 2. Son successeur, Gernot Rohr, devra relever un double défi : faire remonter Nantes en Ligue 1 et, surtout, redonner une identité de jeu à l’octuple champion de France.
Comme son homologue nantais, Frédéric Hantz n’a pas prolongé l’aventure avec Le Havre. Le doyen des clubs français, toujours sans chef d’orchestre, retrouve la Ligue 2 cette saison avec l’objectif affirmé de rapidement rejoindre l’élite.
Enfin, à Montpellier, le retour en Ligue 1 après cinq années de purgatoire s’accompagne d’un changement majeur sur le banc de touche. L’emblématique Rolland Courbis cède sa place à l’ancien sélectionneur des Espoirs français, René Girard.