Moscou a demandé, vendredi, la tenue d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU pour évoquer les déclarations du gouvernement turc au sujet d'une possible intervention terrestre en Syrie. La réunion aura lieu à huis clos à 20 h GMT.
Une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU à huis clos, à l’initiative de Moscou, débutera vendredi 19 février à 21 h concernant les opérations terrestres en Syrie, évoquées par Ankara. "La Russie a l'intention [...] de soumettre un projet de résolution appelant à mettre fin à toutes les actions qui sapent la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie", a précisé le ministère russe des Affaires étrangères en début d’après-midi.
Une demande de Moscou qui intervient après que la Turquie a plaidé mardi pour une intervention militaire terrestre de la coalition internationale en Syrie, rendant encore un peu plus improbable la perspective d'une trêve, censée entrer en vigueur d'ici la fin de la semaine. "Nous voulons une opération terrestre avec nos alliés internationaux", avait déclaré à la presse un général turc qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat. Et d'ajouter toutefois qu'il "n'y aurait pas d'opération militaire unilatérale de la Turquie".
Cessez-le-feu en Syrie
Jusqu'à présent, la coalition internationale dirigée par Washington mène seulement des frappes aériennes contre le groupe jihadiste État islamique (EI) en Syrie. Mais samedi, la Turquie avait déjà déclaré qu'elle pourrait, avec l'Arabie saoudite, elle aussi membre de la coalition, mener une intervention terrestre contre l'EI en Syrie.
Ces nouvelles déclarations de la Turquie, qui soutient l'opposition syrienne, ont envenimé davantage ses relations avec la Russie, alliée de Damas.
Parallèlement, des responsables russes et américains menaient vendredi à Genève des consultations concernant un cessez-le-feu en Syrie, a indiqué à l'AFP la porte-parole de la diplomatie russe. Cette réunion entre diplomates et responsables militaires des deux puissances vise à préparer une rencontre élargie du Groupe international de soutien à la Syrie (ISSG).
Avec AFP