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"Hollande et Ganesh"

Au menu de cette revue de presse française, lundi 25 janvier, le mouvement de contestation sociale attendu cette semaine, les embarres du gouvernement sur le Code du travail, les 35 heures, l’état d’urgence. Et des hypothèse fort hypothétiques sur les candidatures de Hollande et Sarkozy en 2017.

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A la Une de la presse française, ce matin, la grève, demain, des fonctionnaires, et en particulier des enseignants, des taxis et des aiguilleurs du ciel.
Après les manifestations des agriculteurs, la semaine dernière, «la colère monte», annonce l’Opinion, qui montre François Hollande, actuellement en visite en Inde, demandant au Premier ministre Narendra Modi, si Ganesh, le dieu indien supposé supprimer les obstacles, est bien celui «qui résout blocages et conflits?». Les agents territoriaux s’inquiètent de la fusion des régions, les enseignants de la réforme des collèges et de l’érosion de leur pouvoir d’achat, les taxis accusent les VTC de concurrence déloyale, et les aiguilleurs du ciel veulent être sûrs qu’ils seront exclus de la refonte du système de prime dans la fonction publique. Bref, la journée de demain s’annonce compliquée pour les usagers - et les semaines qui viennent tendues pour l’exécutif, qui se voit remettre aujourd’hui le rapport de la commission Badinter pour un nouveau Code du travail. Une réforme qui «divise le gouvernement», d’après les Echos, qui rapportent également que les déclarations du ministre de l’Economie sur les 35 heures viennent de déclencher «une nouvelle polémique». Emmanuel Macron a laissé entendre à Davos que la durée du temps de travail serait remise en cause dans les prochains mois. Les Echos rappellent qu’il avait déjà dénoncé l’été dernier la «fausse idée» selon laquelle «la France pourrait aller mieux en travaillant moins». Une déclaration qui déjà avait suscité l’émoi des socialistes. Cette fois, les propos du ministre de l’Economie ont déclenché cette fin de non-recevoir de la maire de Paris, Anne Hidalgo: «on ne va pas faire en sorte que les gens travaillent plus en gagnant moins. Ce sont des débats du siècle dernier», rapporte le site du Monde.
Pas vraiment de consensus, non plus, au sein de la majorité, sur la prolongation de l’état d’urgence, qui devrait être adoptée lors du Conseil des ministres, mercredi. Cette nouvelle prolongation répondrait «moins à des impératifs de sécurité qu’à une stratégie politique», selon Libération, qui estime que l’état d’urgence a remplacé la notion de liberté dans la devise républicaine. Le journal s’inquiète de voir «l’exception devenir la règle» et le gouvernement prolonger indéfiniment «sa fuite en avant sécuritaire». Le ministre de l’Intérieur, entendrait en ce qui le concerne «taper du poing sur la table», lors d’une réunion à Amsterdam avec ses homologues européens. D’après le Figaro, Bernard Cazeneuve va leur présenter une série de propositions pour éviter que l’UE ne se transforme en «passoire», notamment une refonte du code de Schengen, avec un contrôle systématique des entrées et des sorties de tous les ressortissants européens, et une montée en puissance de Frontex, l’agence chargée de la protection des frontières européennes. Son patron, François Hollande, on l’a évoqué, lui, est en Inde, pour une visite d’Etat de trois jours. Une visite sous haute sécurité, d’après le Parisien, qui rapporte que le président est attendu aujourd’hui à New Delhi, pour parler des Rafale, mais aussi de la lutte contre le djihadisme, dont l’Inde est aussi victime, comme l’ont montré les attentats de Bombay en 2008.
François Hollande qui est l’objet, ce matin, d’une «hypothèse infinitésimale» du Figaro: «et s’il décidait finalement de ne pas y aller?», de ne pas se représenter en 2017. Certains de ses proches ont assuré au journal que «s’il sent qu’il n’est pas en situation d’être au deuxième tour, François Hollande n’ira pas», et qu’il n’irait pas non plus si le chômage n’a toujours pas reculé à l’automne 2016. D’autres, beaucoup plus nombreux, disent en revanche que le chef  de l’Etat «pense à la présidentielle jour et nuit». La candidature, c’est pas automatique? C’est ce qu’a aussi soutenu Nicolas Sarkozy à propos de la sienne, hier soir, à l’occasion de la publication de son livre, «La France pour la vie».
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