logo

Vidéo : le blizzard s'abat sur Washington et la côte Est des États-Unis

La tempête de neige Jonas a fait au moins huit morts samedi dans l'est des États-Unis. Le blizzard a privé d'électricité des dizaines de milliers d'habitants et contraint les autorités à mobiliser l'armée pour déneiger et réparer les dégâts.

Elle avait été annoncée comme l’une des pires tempêtes de neige de l’histoire des États-Unis. En quelques heures à peine, la tempête Jonas a commencé à montrer son vrai visage, recouvrant samedi 23 janvier l’est des États-Unis d'un épais manteau de neige et privant d'électricité des dizaines de milliers d'habitants. Les autorités ont mobilisé l'armée pour déneiger et réparer les dégâts engendrés. La tempête, surnommée "Snowzilla" par le quotidien Washington Post, a également provoqué la mort d’au moins huit personnes, notamment dans des accidents, selon les médias américains.

Depuis plusieurs jours pourtant, les sites météo prédisaient l'arrivée de cette tempête record, qui devrait toucher une bonne partie de l'est du pays. Le phénomène qualifié de "tempête majeure et potentiellement meurtrière" par la maire de Washington, Muriel Bowser, doit se poursuivre tout au long du week-end. Dès jeudi, le directeur du National Weather Service, Louis Uccellini, avait lui aussi prévenu des dégâts à venir évoquant une "tempête potentiellement paralysante" pouvant "devenir extrêmement dangereuse".

Population calfeutrée

Quelque 85 millions de personnes, soit un quart de la population américaine, pourraient être affectées par la tempête. Une quinzaine d'États devraient être touchés, depuis la façade Atlantique entre New York et la Caroline du Sud jusqu'à l'Arkansas, dans le Sud. Les prévisionnistes s'attendent à des chutes de neige de plus 60 cm sur Washington et sa région samedi soir, accompagnées de verglas, de vents forts jusqu'à 90 km/h et d’inondations sur les côtes.

Les habitants de la capitale, où les écoles publiques étaient fermées vendredi, ont fait le plein de victuailles essentielles pour tenir tout le week-end, formant de longues files d'attente dans les supermarchés. La patronne de la police de Washington, Cathy Lanier, a appelé la population à rester chez elle. "Avec le vent qui forcit et la neige qui s'accumule, on va avoir de plus en plus de gens coincés."

Vols suspendus, métro fermé

Pour prévenir les risques liés à la tempête, Washington et les États voisins de Virginie et du Maryland ont été placés en état d'urgence. Les vents violents se révèlent particulièrement dévastateurs dans un pays où le réseau électrique est rarement enterré. Il n'est pas rare que des centaines de milliers de personnes se retrouvent privées d'électricité pendant plusieurs jours, y compris dans les banlieues huppées de Washington. Les premières coupures sont intervenues en Caroline du Nord, où plus de 100 000 personnes sont concernées, selon les services d'urgences de cet État. En Virginie, moins de 2 000 personnes étaient privées d'électricité, selon le gouverneur.

La capitale américaine pourrait subir ses plus fortes chutes de neige en près d'un siècle et devrait être totalement paralysée car, fait rare, le gestionnaire de ses transports en commun WMATA a décidé de suspendre les bus vendredi à partir de 17 h (22 h GMT), mais également de fermer le métro dès 23 h, et ce pour tout le week-end. Ce métro est le deuxième plus fréquenté du pays, après New York, avec environ 700 000 passagers transportés chaque jour en temps normal. Il n'a jamais été fermé aussi longtemps en plus de 40 ans d'existence, relève le Washington Post. Des milliers de vols ont également été annulés, selon le site spécialisé flightaware.com.

Remontant sur la côte Est vers le Nord, la tempête devrait frapper New York samedi. Le maire Bill de Blasio a indiqué que 20 à 30 cm de neige pourraient tomber sur la ville. "Sauf urgence, ne prenez pas la route", a-t-il prévenu.

Si les prévisions se concrétisent, la tempête Jonas se placerait en deuxième position des plus grosses quantités de neige déversées en deux jours sur Washington, le record ayant été établi en 1922 avec 66 cm tombés en 48 heures.

Avec AFP