Quelque 300 personnes, en grande majorité des étudiants qui rentraient de vacances en minibus, ont été enlevées dans une zone tribale proche de la frontière afghane, dans le nord-ouest du Pakistan. La piste talibane est évidemment suspectée.
AFP - Des centaines d'étudiants revenant d'une zone tribale du nord-ouest du Pakistan, près de la frontière afghane, ont été enlevés lundi soir par des talibans et des négociations sont en cours pour tenter d'obtenir leur libération, ont annoncé des responsables officiels.
Les élèves d'un collège de la région du Waziristan du Nord se rendaient à bord de plus de trente autocars vers la ville de Bannu, dans le nord-ouest, à l'issue de vacances, a déclaré à l'AFP le chef de la police de Bannu, Iqbal Marwat.
Seuls deux de ces véhicules, "transportant environ 25 étudiants", sont arrivés dans la cité, a-t-il ajouté, précisant que 28 cars emmenant environ 400 étudiants manquaient à l'appel.
"Ils ont été enlevés par des militants talibans", a affirmé M. Marwat, soulignant qu'il y avait aussi parmi les personnes kidnappées des membres du personnel civil de leur collège, un établissement géré par l'armée.
Des sources à Razmak, où se trouve le collège, ont indiqué que les étudiants étaient âgés de 15 à 25 ans et ne suivaient pas une formation militaire.
"Selon mes informations, ils ont été enlevés par des militants talibans", a de son côté dit sur une chaîne de télévision locale Mirza Mohammad Jihadi, un conseiller pour les affaires tribales du Premier ministre pakistanais Yousuf Raza Gilani.
Selon Javed Alam, principal adjoint du collège, les autocars transportaient au total plus de 300 étudiants et une trentaine de membres du personnel quand ils ont été interceptés à Bakka Khel, non loin de Bannu.
"Les militants ont commencé à tirer en l'air pour arrêter les véhicules et ils les ont ensuite conduits par la force en un lieu inconnu", a-t-il poursuivi, s'exprimant sur une chaîne de télévision privée.
Des responsables officiels ont annoncé avoir entamé des négociations en vue de faire libérer les personnes enlevées. "Nous négocions avec les militants (talibans) par l'intermédiaire des anciens de tribus", a ainsi expliqué M. Marwat.
Le chef de l'administration de Bannu, Kamran Zeb, a également pris contact avec des anciens de tribus en vue d'établir un dialogue avec les ravisseurs.