On commence cette revue de presse internationale avec ces révélations du Washington Post, qui rapporte que le commanditaire présumé des attentats de Paris, Abdelhamid Abaaoud, aurait été tué dans l’assaut mené hier à Saint-Denis.

C’est une information que n’ont pas confirmée, pour le moment, les autorités françaises, et que le quotidien américain dit tenir de «hauts gradés européens». Le procureur de la République de Paris François Molins, qui a donné une conférence de presse hier soir, a uniquement confirmé que ce suspect ne faisait pas partie des huit personnes placées en garde à vue après l’opération de Saint-Denis, et prévenu que l’identification des forcenés, y compris celui de la femme qui se serait fait exploser à l’arrivée de la police, serait compliquée par «l’état des corps et des débris des corps» retrouvés sur les lieux. «La bataille de Saint-Denis», fait la une du Independent, qui rapporte que le raid des forces de l’ordre a été décidé en raison d’«attaques imminentes» sur l’aéroport Charles de Gaulle, et le centre commercial  quartier d’affaires de la Défense - ce qui n’a pas non plus été confirmé par les autorités françaises jusqu’à présent. Tout comme elles n’ont pas confirmé l’identité de la jeune femme qui se trouvait dans l’appartement, présentée par le quotidien britannique comme étant Hasna Aitbouhlacen, une cousine germaine d’Habdelhamid Abaaoud. En Belgique, Le Soir évoque «la traque sans merci» qui a donné lieu à l’assaut «impressionnant» de Saint-Denis.

La presse internationale s’interroge toujours sur le rôle exact de la cible de cette opération, Abdelhamid Abaaoud. D’après The Daily Beast, les services de renseignement se demandent s’il peut réellement être considéré comme le «cerveau» des attaques de vendredi, et s’interrogent toujours sur son rôle exact au sein du groupe Etat islamique.

Citant l’analyse de notre spécialiste Wassin Nasr, journaliste à France 24, le site évoque un «commandant opérationnel», plus qu’un planificateur – ajoutant que c’est aussi l’hypothèse des services de renseignement américains. Ce qui ne fait pas de doute non plus, c’est que s’il était avéré qu’Abdelhamid Abaaoud, se trouvait bien aux portes de Paris, hier, alors qu’il avait été clairement identifié comme un élément de l’organisation Etat islamique, alors il y a eu des failles dans le travail des services de renseignement, d’’après The Washington Post.

Beaucoup de questions, également, sur la jeune femme qui est morte au cours de l’opération d’hier. Si c’est bien elle qui s’est fait exploser, alors ce serait une première sur le sol européen, relève The Guardian, qui rappelle néanmoins que le phénomène non seulement ancien mais répandu ailleurs, qu’il a déjà été observé au Liban dans les années 80, au sein du PKK kurde et chez les Tigres tamouls dans les années 90, et que c’est même une femme de cette organisation qui a tué le premier ministre indien Rajiv Gandhi en 1991. D’après le quotidien, le recours le plus fréquent aux femmes kamikazes est le fait, à l’heure actuelle, du groupe Boko Haram au Nigéria.

Un chien du Raid, Diesel, a également été tué lors de l'assaut. C’est sur Twitter que la police nationale française a fait état de cette information: «Diesel, malinois de 7 ans, chienne d'assaut du #RAID a été tuée par les terroristes dans l'opération en cours à #SaintDenis». Une nouvelle qui a ému beaucoup d’internautes, dont certains se sont rassemblés sous le hashtag «je suis chien», certains faisant preuve d’humour, pour tenter d’alléger un peu le climat…

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