La Chine et la France sont tombées d'accord pour "parvenir à un accord ambitieux et juridiquement contraignant" à la COP21, la conférence de Paris sur le climat. Ces engagements feront l'objet d'un mécanisme de suivi.
Dans le cadre de la visite du président François Hollande en Chine, Pékin et Paris se sont mis d’accord, lundi 2 novembre, pour "parvenir à un accord ambitieux et juridiquement contraignant" à la COP21, la conférence de Paris sur le climat, qui se tiendra en France à partir du 30 novembre.
Selon cet accord, annoncé dans une déclaration commune des présidents chinois et français, les engagements des États devront faire l'objet d'une "revue complète tous les cinq ans sur les progrès accomplis".
À un mois de l'ouverture de la COP21, qui doit réunir quelque 195 pays, Pékin et Paris se sont prononcés pour que le difficile accord global attendu soit "juridiquement contraignant" et "reflète le principe de responsabilités communes mais différenciées" pour limiter la hausse de la température mondiale en-dessous de 2°.
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Les deux pays ont également souligné "l'importance de la tarification du carbone", celle-ci pouvant "revêtir différentes formes", et la nécessité d'un "système de transparence amélioré en vue de renforcer la confiance mutuelle".
"Un pas majeur" vers un accord à la COP21
Le président chinois, à la tête de l’État le plus pollueur de la planète, a estimé que cette déclaration commune, qui comporte 21 points, montrait "l'engagement commun de faire réussir la conférence de Paris"."Nous sommes optimistes sur le succès de cette conférence", a assuré Xi Jinping, soulignant que son pays "poursuivait ses efforts" contre le réchauffement climatique.
Le chef d’État français a déclaré pour sa part que la déclaration commune franco-chinoise signifiait "un pas majeur" vers un accord à la COP21."Avec cette déclaration, nous avons posé les conditions qui nous permettent d'entrevoir un succès", a-t-il déclaré, ajoutant qu'"un accord est désormais possible" à Paris.
Avec quelque 25 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, l'engagement de la Chine fait de ce pays un arbitre majeur des négociations. En tant que chef de file du "groupe des 77", qui rassemble les pays en développement, Pékin peut aussi exercer des pressions considérables sur ses partenaires à la conférence, en particulier sur l'Inde, quatrième émetteur mondial de gaz à effet de serre.
Avec AFP