L'action du géant allemand de l'automobile, Volkswagen, chutait de près de 20 % en Bourse, lundi. Le constructeur a été accusé d'avoir contourné aux États-Unis la réglementation en matière de lutte contre la pollution atmosphérique.
L'action du constructeur allemand Volkswagen a chuté, lundi 21 septembre, de plus de 20 % en Bourse, enregistrant sa plus forte baisse en six ans. Cette sanction financière intervient deux jours après la révélation d'un scandale majeur aux États-Unis impliquant le numéro 1 mondial de l'automobile.
Les autorités américaines de protection de l'environnement ont accusé, vendredi, la célèbre entreprise allemande d'avoir volontairement contourné la réglementation en vigueur en matière de lutte contre la pollution atmosphérique. Plus précisement, Volkswagen est suspecté d'avoir installé un logiciel spécifiquement conçu pour duper les contrôles des émissions de gaz polluants dans 482 000 voitures.
"Pour faire simple, ces automobiles étaient équipées d'un logiciel qui coupait le mécanisme de contrôle des émissions en circulation normale et l'activait lorsqu'elles subissaient un test d'émission", a expliqué Cynthia Giles, une responsable de l'Agence fédérale de protection de l'environnement (EPA) à la presse.
Volkswagen "regrette"
Ce mécanisme était installé sur les modèles diesel de Volkswagen et Audi mis en vente depuis 2009. Il permettait aux voitures d'émettre juqu'à quarante fois plus d'émissions que le seuil autorisé pour préserver la santé publique. Lorsque le véhicule détectait qu'un test anti-polluant était en cours, le dispositif faisait temporairement baisser les émissions pour donner le change.
Le PDG de Volkswagen Martin Winterkorn a reconnu, dimanche, qu'un tel logiciel existait. Il a dit "regretter" d'avoir "déçu" le public américain. Le constructeur allemand a ordonné une enquête externe et assure coopérer avec les autorités américaines.
Le groupe risque surtout de payer très cher sa supercherie. Les amendes pour ce type d'infractions peuvent atteindre 37 500 dollars par voitures incriminées. L'addition pourrait donc s'élever à 18 miliards de dollars pour l'ensemble des 482 000 véhicules concernées.