Au menu de cette revue de presse française, mercredi 16 septembre, l’irritation des partenaires européens de l’Allemagne, face à ses menaces et revirements dans la crise des migrants, la situation des réfugiés syriens au Liban, un très grosse occasion manquée. Et un conseil féministe.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook… A la une de la presse française, ce matin, les interrogations à propos de l’attitude de l’Allemagne dans la crise des réfugiés.
Berlin a demandé hier un sommet extraordinaire de l’UE pour tenter de venir à bout de la discorde sur la répartition des réfugiés. Le ministre de l’Intérieur a même menacé les récalcitrants de sanctions financières, avant qu'Angela Merkel ne rectifie le tir, en déclarant que ça n’était pas une bonne idée. La chancelière qui a annoncé le rétablissement le contrôle aux frontières allemandes, après avoir donné le sentiment d’ouvrir ses portes.
«La politique de Merkel déconcerte ou irrite ses partenaires», constate le Figaro, qui se demande «à quoi joue» la chancelière, en prévenant que «si dans l’Europe allemande la coercition s’exerce au mépris des souverainetés, on verra bientôt la tentation d’en sortir ailleurs qu’en Grèce ou en Grande-Bretagne». Un avertissement que formule aussi Yvan Pascouau dans les Echos: si l’UE échoue à se mettre d’accord, «c’est toute la logique de l’intégration européenne qui pourrait être mise en échec». Si l’Europe fuit ses responsabilités, alors quel «message envoie-t-elle au monde ?», s’interroge la chef de la diplomatie de l’UE dans Libération. «Des pays comme la Turquie ou le Liban ont fait infiniment plus que ce que nous», rappelle aussi Federica Mogherini.
Le Liban, 4 millions d’habitants, accueille à l’heure actuelle plus d’un million de Syriens. D’après
l’Humanité, le montant des aides européennes, qui étaient de près de 100 millions d’euros en 2013, a été divisé par deux en 2014 et 2015, alors que le nombre de refugiés ne cesse d’augmenter. L’Humanité raconte leur «détresse» dans un pays qui les «tolère» mais ne leur reconnaît pas le statut de réfugiés.
Réfugiés ou non, réfugiés ou migrants, La Croix revient sur cet autre «dilemme» : face à l’accroissement des arrivées de migrants, les Européens ont décidé de donner la priorité aux plus menacés, mais «la ligne de partage n’est pas si nette», selon le journal. Au Burkina Faso, Seydou a prévu de partir l’année prochaine. Le voyage est risqué, mais il dit préférer «être emprisonné en France plutôt que libre en Afrique».
La France exclut toujours toute intervention terrestre en Syrie. Lors du débat qui a eu lieu hier à l’Assemblée nationale, Manuel Valls a répété que cette option était «inconséquente et irréaliste», tout en confirmant que des frappes sur la Syrie sont envisagées. Le site du Figaro fait état de cette confidence de l’ex-président finlandais, Martti Ahtisaari, au Guardian. D’après lui, l’ambassadeur russe à l’ONU lui aurait proposé un plan de paix lors de négociations au sein du Conseil de sécurité en 2012, qui prévoyait, entre autres, de pousser Assad à quitter le pouvoir. Un plan qui aurait été rejeté au motif que les Occidentaux estimaient, à l’époque, que le dictateur allait être vite renversé.
Enfin, ce sondage de Libération. D’après le journal, les ouvriers et les employés restent très attachés aux 35 heures. Je vous suggère aussi de jeter un coup d’œil à Slate, qui recense les recommandations du Financial Times à tous les employés masculins, pour aider leurs congénères féminines à être davantage prises en considération dans l’entreprise.
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