Au menu de cette revue de presse française : la crise du porc qui prend de l’ampleur, l'interview en forme d'appel à l'aide du président ukrainien et le tourisme médical en plein essor.
La grogne monte au sein de la filière porcine en France. Lundi, deux poids lourds de l’industrie de la viande ont refusé d’acheter du porc au prix revalorisé mi-juin par un accord avec le gouvernement, soit à 1,40 euros le kilo. Un prix qu’ils jugent trop élevé par rapport à la concurrence européenne. Le Parisien s’interroge : "La guerre du porc aura-t-elle lieu ? Qui du ministre de l’Agriculture ou des industriels gagnera le bras de fer?".
Circonspect, L'Humanité doute de la capacité de Stéphane Le Foll à calmer le jeu. Sa seule arme, souligne le journal d’extrême gauche, c’est "sa capacité à négocier et à discuter avec les industriels". La faute à qui finalement ? Au "dumping social" nous dit L’Opinion dans son éditorial, qui en appelle à une "juste concurrence" avec les Européens. Le quotidien La Croix en appelle, lui, dans son éditorial à un changement du comportement des consommateurs français.
La presse française s’intéresse aussi à la crise en Ukraine avec cet appel à l’aide du président Porochenko en Une de Libération. Après l’escalade des combats dans l’Est du pays ce week end, le président ukrainien a demandé lundi des consultations d’urgence avec Paris, Berlin et Moscou. Dans Libération, il met en garde les Européens contre "l’insatiable appétit de Moscou" car dit-il "Poutine ira aussi loin qu’on l’y autorisera". Pour Libération, c’est un défi qui se pose au couple franco allemand, parrains de l’accord de Minsk-2. En effet, selon l’éditorialiste Marc Semo, le risque est bien réel "de voir l’Ukraine sacrifiée dans le cadre d’un grand marchandage avec la Russie".
Il plane comme "un parfum de guerre froide", rapporte encore Libération. Une large majorité de la population russe approuve la politique offensive de Poutine, même si les Russes sont touchés de plein fouet par la récession économique, comme le rappelle Les Echos.
Enfin, La Croix consacre un dossier à un nouveau type de tourisme en plein essor au niveau mondial : le tourisme médical. La France voudrait développer ce secteur et la création d’une "task force" a récemment été annoncée par le gouvernement. Objectif : favoriser l’accueil de patients étrangers solvables car la France est à la traîne dans ce domaine, derrière les Etats-Unis, l’Allemagne ou encore l’Inde. Le voisin allemand, leader du secteur en Europe fait ici figure d’exemple à suivre...