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Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé à l'unanimité vendredi de former un groupe d'experts pour identifier les responsables de récentes attaques chimiques au chlore en Syrie. Moscou, l'allié de Damas, a voté en faveur de la résolution.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé, vendredi 7 août à l'unanimité, de former un groupe d'experts pour identifier les responsables de récentes attaques chimiques au chlore en Syrie. Cette mission devra être formée dans un délai de 20 jours. Elle durera un an, avec la possibilité pour le Conseil de la prolonger par une nouvelle résolution, et rendra un premier rapport dans les 90 jours après le début de son enquête.

La Russie, alliée de Damas, a voté en faveur du texte. Washington, Londres et Paris accusent l'armée syrienne d'avoir mené ces attaques mais selon Moscou, il n'existe pas de preuve irréfutable de la culpabilité du régime syrien.

La Syrie est censée avoir détruit son arsenal chimique aux termes d’un accord américano-russe conclu en septembre 2013.

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Les experts seront chargés "d'identifier dans toute la mesure du possible les individus, entités, groupes et gouvernements" qui ont organisé, parrainé ou commis ces attaques. Le gouvernement syrien sera tenu de "coopérer pleinement" avec eux en leur fournissant "toute information pertinente" et en leur permettant d'accéder aux sites des attaques, de recueillir des échantillons et d'interroger des témoins.

240 000 morts en quatre ans

Les ambassadeurs américain et russe se sont félicités de cette démonstration d'unité inhabituelle du Conseil, paralysé par ses divisions depuis le début de la guerre en Syrie.

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L'Américaine Samantha Power a souhaité que "cette unité se manifeste aussi pour trouver d'urgence une solution politique" au conflit, qui a fait 240 000 morts depuis quatre ans et provoqué une catastrophe humanitaire.

Avant d'entrer en séance, son homologue russe Vitali Tchourkine a salué devant des journalistes "un bon exemple de la volonté de coopérer et de la persévérance pour obtenir un bon résultat". Mais il a estimé devant le Conseil que cette décision devait "surtout avoir un effet préventif, pour mettre fin à l'utilisation dans l'avenir" d'armes chimiques en Syrie.

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Avec AFP