A la Une de la presse française, ce matin, la visite de Laurent Fabius en Iran.

Le ministre des Affaires étrangères sera aujourd’hui à Téhéran, où il doit rencontrer le président Rohani. Cette visite, qui intervient 15 jours après l’accord sur le nucléaire iranien, est une première pour un chef de la diplomatie française depuis 12 ans, et a pour but d’amorcer le dialogue entre la France et la République islamique - une visite «pour briser la glace», d’après le Figaro, qui rapporte que François Hollande a déclaré attendre du président iranien «qu’il fasse la preuve que (son pays) peut faciliter le règlement des graves crises qui endeuillent la région», notamment en Syrie. L’image du chef de la diplomatie française en Iran «n’est pas bonne», rappelle le journal. Libération évoque la «campagne de dénigrement» dont Fabius a été la cible, et la façon dont une partie de la presse et les conservateurs iraniens l’ont attaqué sur l’affaire du sang contaminé, appelant à boycotter sa visite - un «débat» dans lequel le ministre dit «ne pas vouloir entrer», dans le Parisien. «L’Iran, reconnaît-il, a beaucoup souffert des sanctions». Les entreprises françaises, rappelle la Croix, espèrent beaucoup de l’ouverture au marché du «nouvel eldorado» iranien.

Pâtiront-elles de ce que les radicaux iraniens ont perçu comme une défense des intérêts israéliens et saoudiens? L’Arabie saoudite dont le roi Salmane a choisi de passer ses vacances sur la côte d’Azur, à Vallauris, où il possède une propriété. Ce séjour a d’abord suscité une première polémique, après que la presse a révélé que la plage, que surplombe sa propriété, sera fermée au public pour la durée de son séjour royal. Polémique qui a encore pris de l’ampleur, lorsqu’un syndicat de policiers s’est ému de la demande du roi d’écarter une femme CRS du dispositif de surveillance. D’après le site du Monde, l’agente aurait finalement été maintenue.

Pierre Gattaz, dit s’inquiéter d’une réduction des baisses de charges et d’impôt promises aux entreprises. D’après les Echos, le patron des patrons voit d’un mauvais œil le vote, par le PS, d’une «réorientation» du pacte de responsabilité, une inquiétude d’autant plus vive que l’enveloppe des baisses de prélèvements qui doit encore obtenir le feu vert du gouvernement, s’élève à 15 milliards d’euros. D’où cet avertissement, dans le Figaro: «toute charge sociale en plus, tout impôt en plus, c’est du chômage en plus». Rien ne va plus au FN: la justice vient de confirmer le titre de président d’honneur de Jean-Marie Le Pen. Elle donne donc tort à sa fille, Marine, qui voulait le suspendre de ses fonctions. Sa nièce, Marion Maréchal-Le Pen, déclare dans le Parisien que le dialogue est «rompu» avec son grand-père, et qu’elle n’est «pas fière» du «spectacle» offert par son parti.

A la Une de Libération, la lettre ouverte de plus de 1000 chercheurs et personnalités scientifiques, qui appellent à interdire les armes autonomes, les robots tueurs, dont ils jugent le potentiel «dévastateur». Qu’ils se rassurent, l’écrivain Gérard Klein rappelle dans Libération, toujours, que «la plus efficace des machines tueuses reste l’humain». L’homme est un super-prédateur, ce qui lui a permis de se frayer un chemin jusqu’à nous, rappelle le Parisien, qui revient sur la découverte, à Tautavel, dans les Pyrénées-Orientales, d’une dent humaine vieille de 560.000 ans.

Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.