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Au cours d'un entretien téléphonique, François Hollande et son homologue iranien Hassan Rohani se sont "félicités de l'accord conclu" sur le nucléaire iranien. Le secrétaire d'État américain John Kerry a de son côté défendu cet accord au Congrès.
Dix jours après l’accord conclu sur le dossier du nucléaire iranien, le président français François Hollande s’est entretenu jeudi 23 juillet par téléphone avec son homologue iranien Hassan Rohani. Les deux hommes se sont "félicités" de cet accord et ont convenus de "renforcer la coopération bilatérale dans ce nouveau contexte", a indiqué la présidence de la République dans un communiqué.
Selon l'Élysée, la visite en Iran de Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, le 29 juillet prochain, "est destinée à entamer cette évolution" lors d'un entretien avec le président Rohani.
François Hollande a également souhaité que l'Iran contribue "positivement au règlement des crises au Moyen-Orient". Le pays est en effet impliqué dans la lutte contre l'organisation de l'État islamique en Irak et en Syrie, objectif qu'il partage avec des pays comme la France, sans toutefois faire partie de la coalition internationale.
"Un bon compromis pour le monde"
De son côté, le secrétaire d'État américain John Kerry a vigoureusement défendu ce même-jour au Congrès, dominé par les républicains, l'accord sur le nucléaire iranien face à des élus pour beaucoup hostiles. "C'est un bon compromis pour le monde, un bon compromis pour l'Amérique, un bon compromis pour nos alliés et nos amis dans la région, et il mérite votre soutien", a-t-il insisté.
Les sanctions ne peuvent pas seules empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, a expliqué le chef de la diplomatie américaine devant la commission des Affaires étrangères du Sénat. "La vérité c'est que l'accord de Vienne apporte des moyens plus solides, plus complets et plus durables pour limiter le programme nucléaire iranien que toute autre alternative", a ajouté John Kerry.
Selon lui, si l'accord est validé, il mettra l'Iran "sous surveillance intense pour toujours" et gardera le monde uni pour s'assurer que les activités nucléaires de Téhéran "restent entièrement pacifiques".
En réponse, le sénateur républicain Bob Corker, président de la commission des Affaires étrangères, lui a rétorqué que l'accord traçait "un chemin parfait" pour l'Iran vers l'arme nucléaire. "On vous a plumés (...) Vous avez franchi un nouveau seuil dans la politique étrangère des Etats-Unis" en permettant à un "Etat qui soutient le terrorisme" de devenir une puissance nucléaire, a contesté Bob Corker.
Le Congrès américain a 60 jours pour examiner cet accord. Après ces deux mois, débutera une période de 22 jours pendant laquelle Barack Obama pourra opposer son veto à une résolution des parlementaires et le Congrès pourra tenter de le contourner.
L'accord, conclu le 14 juillet, prévoit une levée progressive et conditionnelle des sanctions internationales imposées depuis 2006 à l'Iran, en échange de garanties que Téhéran ne se dotera pas de l'arme atomique.
Avec AFP et Reuters