
Le plus jeune des quatre suspects interpellés lundi 13 juillet dans le cadre d'une enquête sur un projet d'attaque terroriste contre des installations militaires françaises a été relâché mercredi 15 juillet dans la soirée.
Le plus jeune des quatre hommes soupçonnés de préparer un attentat contre des équipements militaires et un officier français a été relâché mercredi soir, a révélé une source judiciaire. Il semble, selon les déclarations des suspects en garde à vue, qu’il avait été "écarté" du projet par les autres.
Le jeune homme de 16 ans avait été interpellé lundi 13 juillet "à l’aube", au même moment que les trois autres suspects dispersés "en quatre coins du territoire", avant d’être placé en garde à vue au siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), selon le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.
Attentat déjoué en France : "Les suspects préparaient la décapitation filmée d’un haut gradé"
Les suspects préparaient un acte terroriste contre des installations militaires françaises, a précisé le ministre de l'Intérieur dans une déclaration à la presse. De source proche du dossier, on indique que l'attentat était prévu entre fin 2015 et début 2016.
Décapiter un officier
Les trois hommes toujours gardés à vue, âgés de 17, 19 et 23 ans, répondent depuis lundi aux questions des enquêteurs. Ils ont expliqué qu'ils avaient l'intention de décapiter un officier gradé d'une base militaire du sud de la France et de filmer la scène avec une GoPro, une caméra de petit format, précise la source proche du dossier.
Ce projet rappelle les exécutions portant la marque de groupes jihadistes, dont l'organisation de État islamique ou ceux qui lui ont fait allégeance, qui ont mis en ligne plusieurs vidéos de décapitations d'otages ces dernières années.
L'"instigateur" est le mineur de 17 ans, ajoute la même source. Mercredi soir, Bernard Cazeneuve a expliqué qu'il "avait été repéré pour son activisme sur les réseaux sociaux et dans le relationnel de jihadistes français aujourd'hui incarcérés. (…) Il avait également été signalé aux autorités du fait de ses velléités de départ en Syrie", a ajouté le ministre.
Bernard Cazeneuve a salué le "très minutieux travail" qui a précédé cette procédure, alors que le renseignement a été pointé du doigt pour n'avoir pas repéré ou arrêté en amont les auteurs des attentats de janvier en région parisienne, et de fin juin en Isère, malgré des liens, pour ce dernier, avec des personnes se trouvant en Syrie.
L'un des suspects, un ancien militaire réformé de la marine nationale, a travaillé au fort Béar, dans les Pyrénées-Orientales, indique une source proche du dossier, confirmant une information d'iTELE. Mais il est trop tôt pour dire si c'était la cible visée, précise-t-elle.
Comme prévu en cas de soupçon d’entreprise terroriste, les gardes à vue peuvent durer jusqu’à 96 heures, soit jusqu'à vendredi matin.
Avec AFP et Reuters