
Dassault Aviation confirme "poursuivre des négociations" avec les Émirats arabes unis en vue de la vente de 60 avions de combat Rafale. Le président français Nicolas Sarkozy pourrait faire avancer le dossier lors d'une visite le 25 mai.
AFP - Les négociations de Dassault Aviation avec les Emirats sur la vente d'avions de combat Rafale "se poursuivent normalement", mais la "finalisation d'un éventuel contrat ne devrait pas intervenir dans les prochains jours", a déclaré samedi à l'AFP un porte-parole de l'avionneur.
Le président français Nicolas Sarkozy se rendra lundi aux Emirats arabes unis pour inaugurer la nouvelle base militaire française d'Abou Dhabi, une visite susceptible de faire avancer les négociations sur ce contrat qui pourrait atteindre plusieurs milliards d'euros.
Les Emirats avaient fait savoir en juin 2008 qu'ils envisageaient "sérieusement" de remplacer à partir de 2013 leur soixantaine de Mirage 2000 par des Rafale.
Interrogé sur le montant d'une éventuelle commande, le porte-parole de Dassault Aviation n'a pas souhaité commenter. Selon le Parisien, le montant total d'un contrat portant sur 60 Rafale pourrait atteindre entre 6 et 8 milliards d'euros, sur plusieurs années.
En cas de conclusion d'un accord, Abou Dhabi deviendrait le premier client étranger de l'avion de combat polyvalent, qui n'a jusqu'ici jamais trouvé preneur en dehors de la France.
"Ca avance", confie-t-on prudemment à l'Elysée. Aucun contrat ne devrait toutefois être signé pendant la visite de M. Sarkozy.
Le patron de Dassault Aviation, Charles Edelstenne, fait partie des industriels français qui accompagnent le président pendant sa visite de deux jours à Abou Dhabi.
Trois Rafale ont décollé vendredi de la base aérienne de Saint-Dizier (Haute-Marne) en direction des Emirats pour participer à l'inauguration de la nouvelle base militaire française, a indiqué à l'AFP le commandant Frédéric Solano du Service d'informations et de relations publiques de l'armée de l'air.
Le Rafale n'a jusqu'à présent jamais été exporté et a raté plusieurs occasions à l'étranger, dont le Maroc, un pays où un succès semblait pourtant possible.
Mais le Rafale est toujours candidat à l'exportation dans d'autres pays, dont la Suisse, la Grèce et la Libye.
Quant à l'appel d'offres de 12 milliards de dollars lancé par l'Inde afin d'équiper son armée de l'air de 126 chasseurs de combat, Dassault Aviation "n'a à ce jour pas été informé par les autorités indiennes d'une éventuelle exclusion du Rafale", a réitéré samedi son porte-parole.
"Nous continuons à nous y préparer", a-t-il ajouté.
Le ministère indien de la Défense avait annoncé à la mi-avril sa décision d'exclure le Rafale de cet appel d'offres. Selon un responsable ministériel, Dassault Aviation "n'a pas rempli tous les critères requis" lors des évaluations techniques.