Au menu de cette revue de presse internationale, les titres alarmistes de la presse grecque à deux jours du référendum, les analyses et l'inquiétude de la presse israélienne après la série d'attaques de l'organisation État islamique dans le Sinaï ou encore les difficultés de David Cameron à convaincre sur l'utilité de frappes en Syrie.
"Chaos, pauvreté, drachme", à deux jours du référendum, le quotidien "Tanea" se fait l’écho de l’inquiétude d’une grande partie de la presse grecque. Des journaux alarmistes qui invitent les électeurs à voter "oui". Plus anxiogène, "l’Ekathimerini" revient sur une petite phrase choc de Tsipras : les banques ne rouvriront que s’il y a un accord avec les Européens. Ce qui renvoit leur réouverture aux calendes grecques… Dans sa version anglophone, l’accent est mis sur les conséquences qu'un "non" pourrait avoir pour l’Europe. Selon des analystes, cela pourrait tout simplement menacer ce rêve européen de l’après-guerre qui consistait à construire une Europe de plus en plus intégrée et unie. Une conséquence que l’on déplore d’autant plus que ce risque de désagrégation surgit au moment où le Vieux Continent fait face à de nouvelles menaces à ses frontières. Même analyse du "Wall Street Journal" qui estime que "le référendum met en péril le projet européen de l’après-guerre". C’est donc toute la construction européenne et pas seulement la zone euro qui est menacée, vu d’Amérique. Dans son édito, le "Wall Street Journal" fait preuve d’un certain cynisme "le suicide est toujours douloureux […] mais il est clair que les Grecs ne peuvent plus tenir le reste de l’Europe en otage et qu’ils sont responsables de ce qu'il leur arrive". Pour ce quotidien, "mieux vaut que la Grèce serve de leçon à l’Europe que de modèle".
La presse israélienne évoque, de son côté, ses craintes après les attaques sans précédent de l’organisation de l’État islamique dans le Sinaï. Le "Yediot Aharonot", quotidien de gauche considère que le recours aux attaques-suicides importées d’Irak ou de Syrie pourraient bien un jour être dirigées contre Israël, prédit le quotidien. Ce journal redoute aussi que l’allié égyptien ne se tourne vers d’autres alliés dans sa lutte contre le groupe État islamique. Le journal souligne en effet un intérêt mutuel de l’Égypte et du Hamas à s’allier face à l’EI. Une alliance vue d’un très mauvais œil par Israël. Alors la tentation est grande pour les autorités, titre "Haaretz", d’impliquer directement le Hamas aux côtés du groupe jihadiste dans les attaques du Sinaï. Israël accuse ainsi directement le Hamas d’aider le groupe État islamique dans ces attaques contre les forces de sécurité égyptiennes dans le Sinaï…
La presse britannique revient aussi sur le souhait de David Cameron de frapper en Syrie. Après l’attentat de Sousse qui a coûté la vie à 30 Britanniques, le Premier ministre en est persuadé, l’EI prépare des attentats sur le sol britannique. Mais il peine à convaincre rapporte "The Independent". Des membres du parti écossais, Tories, et de son propre camp ont déjà exprimé leur scepticisme sur l’extension de ces frappes à la Syrie. Pour le "Guardian", elles seraient contre-productives et n’auraient pour seul effet que de favoriser le recrutement de nouveaux jihadistes partout en Europe…