Le ministre de l'Intérieur tunisien, qui a reçu à Tunis ses homologues allemand, britannique et français, a annoncé lundi que la police tunisienne avait procédé à des arrestations en lien avec l'attentat de Sousse.
La Tunisie a annoncé, lundi 29 juin, avoir procédé à de premières arrestations en lien avec l'attentat sanglant de vendredi dans un hôtel en bord de mer à Port El Kantaoui, sans toutefois préciser leur nombre ou leur affiliation.
"Nous avons commencé par arrêter un premier groupe, dont le nombre est important, du réseau qui était derrière ce criminel terroriste", a déclaré le ministre de l'Intérieur Najem Gharsalli en allusion à l'auteur de l'attaque, identifié par les autorités comme étant Seifeddine Rezgui, un étudiant de 23 ans.
"Toute personne ayant fourni un soutien logistique ou financier" à l'attaque sera arrêtée, a-t-il affirmé, en ajoutant : "Je promets aux victimes (...) que ces tueurs criminels seront présentés à la justice tunisienne pour être punis de manière juste."
Soutien apporté par les ministres de l’Intérieur français, allemand et britannique
Najem Gharsalli s'exprimait lors d'une conférence de presse dans l'hôtel où s'est produit le carnage, aux côtés de ses homologues allemand, britannique et français.
Le ministre a remercié ses homologues de leur présence "en ces moments difficiles" pour la Tunisie. "Nous partageons et défendons les mêmes valeurs" et "nous avons étudié ce que nous pouvions faire ensemble à l'avenir pour développer la coopération sécuritaire", a-t-il ajouté.
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Le ministre de l’Intérieur tunisien a en outre rappelé que son gouvernement avait décidé de déployer des policiers armés sur les plages du pays et à l'intérieur des hôtels ainsi que de fermer toutes les mosquées "diffusant un discours de haine (...) pour diviser les Tunisiens".
L'attentat de vendredi, revendiqué par l’organisation de l’État islamique (EI), est la pire attaque jihadiste de l'histoire de la Tunisie.
Avec AFP