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Le chef de l’opposition chiite à Bahreïn a été condamné mardi à quatre ans de prison pour incitation à la désobéissance. Cheikh Ali Salmane clame n'avoir toujours appelé que de manière pacifique à des réformes politiques.

Le haut tribunal pénal de Bahreïn a condamné mardi 16 juin Cheikh Ali Salmane, le chef de l’opposition chiite de ce royaume insulaire du golfe persique, à quatre ans de prison, notamment pour incitation à la désobéissance, mais n'a pas retenu son accusation pour complot.

Arrêté le 28 décembre, l’accusé a rejeté cette accusation de complot, en affirmant avoir toujours appelé de manière pacifique à des réformes politiques.

Le tribunal a précisé que Cheikh Ali Salamne avait été condamné pour avoir "incité publiquement à la haine contre les adeptes d'une confession", en référence aux sunnites. Il a été également reconnu coupable d'avoir "incité à la désobéissance" et d'avoir porté atteinte au ministère de l'Intérieur en qualifiant ses employés de "mercenaires".

Cheikh Ali Salmane, âgé de 49 ans, est à la tête du mouvement chiite Al-Wefaq, principal animateur de la protestation qui a débuté en février 2011, animée par la majorité chiite qui réclame à la dynastie sunnite des Al-Khalifa une vraie monarchie constitutionnelle. Son arrestation à la fin du mois de décembre avait provoqué des protestations et avait été condamnée par des organisations de défense des droits de l'Homme.

>> À voir sur France 24 : "La majorité chiite du Bahreïn réclame le changement"

Au moins 89 personnes ont été tuées depuis dans des violences au sein de ce petit royaume de 1,3 million d'habitants. En novembre 2014, l’opposition chiite a boycotté les élections en signe de protestaion.

Avec AFP