Le Stade Français est de retour au sommet du rugby français ! Les Parisiens ont battu une équipe de Clermont décidément maudite en finale de Top 14 (12-6), samedi 13 juin au stade de France.

Huit ans après le dernier Bouclier de Brennus, déjà conquis face à Clermont, et après des saisons de galère, le Stade français, équipe phare de la fin des années 90 et des années 2000, est de retour, avec un 14e titre de champion de France.

Quatrième de la saison régulière, le club parisien a survolé cette phase finale du Top 14, balayant le Racing-Métro (38-15) en barrages puis le tenant du titre, Toulon (33-16) en demies. Si l'on n'a pas retrouvé le même grain de folie offensif dans cette finale plus laborieuse, ce titre récompense une équipe joueuse munie d’un rideau de fer en défense.

La malédiction de Clermont

Quant au club de Clermont, il semble subir une véritable malédiction des finales… Les Auvergnats butent en effet pour la 11e fois de leur histoire sur la dernière marche du championnat, pour un seul titre en 2010.

Un mois après s'être inclinés en finale de Coupe d'Europe (24-18) face à Toulon, comme en 2013, les voilà encore condamnés à regarder leurs adversaires parader. Ils ne sont pourtant pas passés loin sur la pelouse du Stade de France, qui ne leur réussit décidemment pas.

Dans une finale intense et tendue, certes sans grandes envolées (aucun essai), le suspense a tenu les spectateurs en haleine. Menés 9-0 après une demi-heure de jeu totalement à l’avantage des Parisiens, les Clermontois ont tout donné pour revenir en fin de rencontre dans une ambiance irrespirable. Sur le terrain, beaucoup d’engagement, de nombreuses fautes, pas mal de blessures et quelques petits bobos.

En avant la jeune garde parisienne

Au final, les Auvergnats se sont montrés trop indisciplinés et souvent pénalisés. Et les buteurs, Morgan Parra (0/2) et Brock James (1/2), n’ont guère brillé. Ces neuf points perdus au pied ont coûté très cher.

Clermont pourra aussi regretter de ne pas avoir profité de ses temps forts en seconde période. L'ASM n'a jamais su trouver la faille dans une défense parisienne très bien organisée et agressive. Brock James avait pourtant réussi à réduire la marque à l’heure de jeu (6-9), mais il a ensuite manqué de peu la pénalité de l’égalisation, un raté qui a mis un coup au moral des Jaunards. Au courage, les Parisiens ont tenu bon et Morné Steyn, auteur des 12 points au pied de l'équipe, a parachevé la victoire avec une pénalité au coup de sirène.

Ce Bouclier de Brennus est un gage d'avenir pour la jeune garde parisienne – Jonathan Danty, Alexandre Flanquart, Rabah Slimani, Djibril Camara, Jules Plisson ou Hugo Bonneval – encadrés par les expérimentés Julien Dupuy ou Sergio Parisse. Avec aux commandes un jeune entraîneur, Gonzalo Quesada (41 ans), aussi manager que psychologue.

Avec AFP

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