Tombée il y a près d'une semaine aux mains de l'EI, la ville de Ramadi est le théâtre d'une contre-offensive lancée samedi par l'armée irakienne, alliée aux milices chiites et tribus sunnites locales.
L'armée irakienne, appuyée par des milices chiites et des tribus sunnites, a lancé samedi 23 mai la contre-offensive pour reprendre la ville de Ramadi, tombée dimanche dernier aux mains des jihadistes de l'organisation de l'État islamique (EI).
Les forces irakiennes ont repris à l'EI des positions à l'est de cette ville, située à une centaine de kilomètres à l'ouest de Bagdad. "Les opérations militaires pour libérer la localité de Houssayba, à sept kilomètres à l'est de Ramadi, ont commencé", a déclaré à l'AFP un colonel de police sur le champ de bataille.
"Le commissariat de Houssayba a été libéré, de même que le secteur autour. L'opération fait des progrès significatifs", a-t-il ajouté sous le couvert de l'anonymat, n'étant pas autorisé à parler à la presse.
Le lancement de cette opération a été confirmé par le chef de la principale force tribale dans le secteur, cheikh Rafeh Abdelkarim al-Fahdawi.
La contre-offensive engage des troupes des polices locale et fédérale, de la force d'intervention rapide du ministère de l'Intérieur, des soldats de l'armée régulière, des forces paramilitaires chiites des Unités de mobilisation populaire et des combattants tribaux, selon le colonel. Les milices chiites étaient jusque-là tenues à l’écart par les autorités dans la province d’Al-Anbar, par peur de s’aliéner la population majoritairement sunnite de la province.
La coalition internationale contre l’EI, menée par les États-Unis, a mené ces dernières 24 heures des raids aériens contre des positions et équipements des jihadistes dans l’Al-Anbar, notamment près de Ramadi, a annoncé le commandement américain.
Les jihadistes de l'EI se sont emparés de Ramadi dimanche dernier, après trois jours de combats, et tentent depuis d'avancer vers l'est de la capitale de la province d'Al-Anbar, région qu'ils contrôlent déjà en grande partie.
Pour les forces irakiennes, il est important de passer à l’offensive à Ramadi avant que l’EI ne mine la ville de bombes, ce qu’il fait dans chaque ville conquise et qui rend la reprise par l’armée beaucoup plus risquée.
Avec AFP