Le tirage au sort du tableau masculin de Roland-Garros a réservé de belles perspectives, comme un probable quart de finale explosif entre le numéro un mondial Novak Djokovic et Rafael Nadal, vainqueur sur la terre battue parisienne à neuf reprises.
En abordant pour la première fois Roland-Garros en position de tête de série numéro 6, l'Espagnol Rafael Nadal savait que le sort pourrait lui réserver un tirage compliqué. Vendredi, à Paris, le hasard ne s'est effectivement pas moqué de lui.
Le Majorquin, vainqueur de neuf des dix dernières éditions de Roland-Garros, pourrait tout simplement affronter le numéro un mondial Novak Djokovic dès les quarts de finale. Un duel qui constituerait une confrontation anticipée entre les deux immenses favoris du tournoi.
Nadal paie ainsi un début de saison très compliqué. Pour la première fois de sa carrière, l'Espagnol arrive à Roland-Garros sans figurer parmi les quatre premières têtes de série.
Même en 2005, lors de son premier succès à Paris, il avait bénéficié du forfait de l'Australien Lleyton Hewitt (alors numéro 2), pour transformer son 5e rang mondial à l'ATP en tête de série numéro 4.
Un chemin de croix
Le tirage au sort a cette fois réservé un rude traitement à Nadal. S'il débutera par une rencontre largement à sa portée, face au jeune Français Quentin Halys (304e mondial), il pourrait croiser en huitièmes de finale le Bulgare Grigor Dimitrov (numéro 10 mondial). Et s'il passe l'obstacle Djokovic, c'est le Britannique Andy Murray (numéro 3 mondial) qui pourrait l'attendre en demi-finale.
Le Majorquin, quatorze fois titré en Grand Chelem, a connu un début de saison très difficile, qui l'a vu descendre à la 7e place mondiale, son plus mauvais classement depuis dix ans.
Il aborde Roland-Garros avec le pire ratio victoires/défaites (17/5) sur terre battue de sa carrière. Pour la première fois, il n'a gagné aucun Masters 1000 avant d'arriver à Paris.
En face, Novak Djokovic fait office d'épouvantail. Le Serbe reste sur 22 victoires de rang. Il a remporté cette année l'Open d'Australie et les Masters 1000 d'Indian Wells, Miami, Monte-Carlo et Rome. De quoi faire vaciller la légende ?