Au menu de cette revue de la presse française, le carnage culturel en Irak et en Syrie orchestré par l'organisation de l’État islamique, mais aussi l'ambiance de fin de règne à Damas qui fait les frais de son alliance avec l'Iran, et enfin le chaos au Burundi et le spectre d'un retour de la guerre civile.
La presse française relaie ce vendredi ce cri d’alarme de l’UNESCO qui dénonce un carnage culturel opéré par l’État islamique. Le Figaro décrit un pillage industriel de sites antiques pour imposer à la fois son idéologie et financer le terrorisme. Parmi les joyaux anéantis, il y a la cité de Nimroud ou d’Hatra en Irak, mais aussi le musée de Mossoul. Une inquiétude d’autant plus forte que la cité de Palmyre en Syrie est menacée. Les jihadistes sont désormais aux portes de la ville. Selon un expert irakien, "le pillage est devenu, avec le pétrole, l’une des principales sources de financement du terrorisme".
Pendant ce temps, le régime d’Al Assad en Syire "craque" titre Libération en couverture. Pour le quotidien, les revers militaires significatifs depuis mars sont un révélateur d’autres crises : politiques, économiques et sécuritaires du régime…
Libération estime que le pouvoir syrien sent le vent tourner. Un vent de panique aussi car les "caisses sont vides". Un fonctionnaire syrien à la retraite explique ici que "quand les salaires des miliciens de ne sont plus payés depuis 4 mois, c’est que l’heure est grave".
Selon le quotidien, Bachar Al Assad paye en quelque sorte son alliance avec l’Iran, grand ennemi de l’Arabie Saoudite. Ses revers seraient le résultat de l’entrée de l’Arabie Saoudite dans le jeu syrien. Depuis l’arrivée au pouvoir en janvier du roi Salman, le pays a changé de stratégie en s’alliant à la Turquie et au Qatar pour bouter Bachar Al Assad hors du pouvoir et empêcher l’Iran d’asseoir son emprise en Syrie. L’Arabie Saoudite a largement contribué au financement d’une coalition de groupes jihadistes baptisés "l’armée de la reconquête" qui ne cesse de remporter des batailles.
Plusieurs quotidiens reviennent aussi ce matin sur ce climat d’instabilité au Burundi. Le Figaro raconte cette atmosphère de peur due à la présence des Imbonakure, la branche des jeunes du parti du président Nkurunziza. Ces derniers temps, ils se sont transformés en véritable milice. Ne reculant devant rien ces jeunes seraient responsables selon le quotidien de nombreux assassinats. Des exactions qui inquiètent un expert interrogé par l’Opinion. Il craint que l’appareil de Nkurunziza n’orchestre une répression sanglante et prédit que les Imbonakure pourraient se déchaîner.
Enfin, la guerre de la baguette fait rage en Asie. A Pékin, Tokyo, Séoul ou Hanoï les rues sont saturées de boulangeries raconte les Echos. Sauf que c’est souvent une baguette "made in Asia". Là-bas le marché est aux mains de puissants groupes locaux franchisés. Alors les fabriquants français organisent la riposte…