Le procès de l'ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, et de l'ex-chef de milice, Charles Blé Goudé, accusés de crimes contre l'humanité lors de la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d'Ivoire, aura lieu à partir du 10 novembre à La Haye.
Cinq ans après la crise post-électorale en Côte d’Ivoire, l’ancien président, Laurent Gbabgo, répondra de ses actes devant la justice internationale à partir du 10 novembre prochain. La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé, jeudi 7 mai, la date de ce procès attendu, au cours duquel comparaîtra également l'ex-chef de milice Charles Blé Goudé. Tous deux sont accusés de crimes contre l’humanité.
La CPI "a programmé l'ouverture du procès [...] pour le 10 novembre 2015, afin d'entendre les déclarations d'ouverture des parties et participants", a indiqué dans un communiqué le tribunal basé à La Haye. Le procureur de la CPI présentera ses éléments à charge à partir de janvier 2016, à une date qui sera précisée ultérieurement, a indiqué la CPI.
Devant initialement s'ouvrir à la mi-juillet, le procès de Laurent Gbagbo avait été reporté après que la CPI eut décidé de joindre les poursuites contre Charles Blé Goudé à celles contre l'ancien président, les éléments de preuve étant en grande partie les mêmes.
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Les deux hommes sont poursuivis pour leur rôle présumé dans la crise née du refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à l'actuel président Alassane Ouattara à l'issue de la présidentielle de 2010. Les violences ont fait plus de 3 000 morts en cinq mois.
L’ex-chef d’État est écroué à la CPI depuis novembre 2011. Il est accusé d'avoir fomenté une campagne de violences pour tenter, en vain, de conserver le pouvoir. Charles Blé Goudé est lui accusé d'avoir "œuvré étroitement avec Laurent Gbagbo et d'autres membres de son entourage immédiat" pour exécuter un plan commun dont le but était de maintenir l'ex-chef de l'État au pouvoir. Il aurait été à la tête d'hommes ayant tué et violé des centaines de personnes.
Laurent Gbagbo, qui dénonce une conspiration fomentée par la France, avait été arrêté en avril 2011, à l'issue de deux semaines de guerre, par les combattants pro-Ouattara appuyés par des forces françaises sous mandat onusien.
L'ancienne "Première dame" Simone Gbagbo est quant à elle toujours réclamée par la CPI, mais Abidjan refuse de la lui livrer, expliquant être en mesure de lui offrir une justice équitable. Elle a été condamnée en mars à 20 ans de prison par la justice ivoirienne pour son rôle dans la crise.
Avec AFP