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Le cyclisme toujours confronté à un "dopage endémique", selon l’UCI

L’Union cycliste internationale (UCI), qui a publié un rapport mettant en cause l’ancienne direction de l’instance et les passe-droits accordés à certaines stars de l’époque, estime que le cyclisme est toujours gangrené par le dopage.

Dans le cyclisme, les années passent et les polémiques perdurent. Lundi 9 mars, le président de l'Union cycliste internationale (UCI), Brian Cookson, a estimé que le dopage était "encore un problème endémique" dans le cyclisme, après la publication d'un rapport – disponible en anglais sur le site de l’instance – mettant en cause les relations entre ses prédécesseurs et Lance Armstrong, déchu de ses victoires dans le Tour de France pour dopage.

"Je ne crois pas que 90% du peloton soit encore dopé, comme l'a affirmé un témoin dans le rapport, mais je crois qu'il y a encore un problème de dopage endémique dans le cyclisme, à un plus bas niveau", a estimé Brian Cookson devant les médias.

"Des efforts ont été faits pour s'attaquer à ce problème et des avancées importantes ont été réalisées comme le passeport biologique. Il est désormais possible de s'aligner dans le cyclisme professionnel sans se doper. Mais comme dans tous les sports, il y a des gens qui trichent et nous devons protéger ceux qui veulent un cyclisme propre", a-t-il regretté.

Armstrong a bénéficié de la clémence de l’UCI

Le rapport de la commission d'enquête (CIRC) rendu public lundi dresse un tableau à charge sur la très grande proximité des anciens dirigeants de l'UCI avec l'ex-septuple vainqueur du Tour et estime que le dopage est encore présent dans le cyclisme, mais plus de façon aussi organisée que lors des années noires.

"La gouvernance de l'UCI a changé, nous ne fermerons plus les yeux sur le dopage", a répondu l'Anglais pour qui ses prédécesseurs, Hein Verbruggen et Patrick McQuaid ont commis des "erreurs de jugement".

"Le style de management de Hein Verbruggen est critiqué dans le rapport et ce style a conduit à des erreurs majeures. L'image et le business du sport étaient placés avant l'intégrité, la transparence et l'honnêteté du sport", a par exemple estimé Brian Cookson.

Le président de l'UCI a annoncé qu'il allait écrire à Hein Verbruggen, toujours président honoraire de l'organisation pour lui demander de renoncer à cette fonction.

"J'espère que les deux (Verbruggen et McQuaid) n'auront plus aucun rôle dans le cyclisme", a ajouté l’actuel président de l’instance internationale.

Avec AFP