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"Jihadi John", le bourreau britannique de l'EI, démasqué

Au menu de cette revue de presse internationale, présentée par Sandrine Gomes, l'identité du mystérieux Jihadi John, le bourreau de l'organisation de l’Etat islamique, révélée par la presse britannique. Les journaux américains, eux, reviennent sur le premier coup de filet anti-jihadiste à New York et sur une histoire qui redonne espoir aux femmes en Afghanistan, celle de Sara, chauffeur de taxi à Mazar-e-Sharif.

Un nom et un visage masqué occupent la une de la presse britannique : "Jihadi John", le bourreau de l'organisation de l’État islamique. "The Independent" titre : "Le boucher britannique est démasqué". On apprend aujourd’hui que le bourreau des Américains James Foley et Steven Sotloff ou encore des Britanniques David Haines et Alan Henning, est âgé de 26 ans. Fils d'un chauffeur de taxi originaire du Koweït, il a grandi dans l’ouest de Londres. Le "Guardian" rapporte qu’il est titulaire d’un diplôme de développeur informatique de l’Universite de Wesminster et qu’il se serait rendu en Syrie en 2012, avant de rejoindre le groupe islamiste.

La presse nourrit également la polémique et rapportant que ce jeune était connu des services de renseignements britanniques : en 2009, avec deux camarades, il avait été arrêté par le MI-5. Il voyageait officiellement dans le cadre d’un safari en Tanzanie mais selon les services de renseignements, il allait rejondre le groupe somalien des Shebab. La presse tabloïd britannique, notamment le "Daily Mail", relaie quant à elle l’indignation des familles d’otages britanniques décapités. Celles-ci demandent des comptes aux autorités : “Alors qu’il était sur la liste du MI-5, comment a t-il pu s’échapper vers la Syrie ?” Même interrogations à lire dans le journal américain en ligne "The Daily Beast" : “Comment les Britanniques ont-ils pu laisser 'Jihadi John' en liberté ?" Alors que certains de ses complices avaient été soumis a des mesures restrictives de liberté et placés sous surveillance, Lui n’a pas été particulièrement suivi.

Sous le choc, la presse revient aussi sur le parcours de ce jeune homme. Le "Daily Mail" tente de comprendre comment"cet élève angélique" de la photo de classe a-t-il pu se transformer en bourreau menaçant. Dans son édito, "The Independent" tente de comprendre pourquoi il s'est radicalisé. Le journal estime qu’il s’agit d’une âme perdue et le résultat d’un gouffre religieux et culturel grandissant au sein de la société au Royaume-Uni. Le quotidien en appelle à un changement de discours des responsables politiques, plus "positifs" vis-à-vis des communautés musulmanes.

Le"New York Times" revient de son côté sur le premier coup de filet anti-jihadiste aux États-Uni : trois jeunes de 19, 24 et 30 ans ont été arrêtés mercredi à New York, deux Ouzbeks et un Kazakh. Selon le journal, ils voulaient "devenir des guerriers en Syrie" et ont été identifiés par les services de sécurité américains parce qu’il n’étaient pas très discrets sur la toile. L’un d’eux avait posté sur un site ouzbek : "Je suis prêt à tuer Barack Obama pour Allah si l’organisation le demandait ". Et la presse américaine se moque un peu de ces loups solitaires. Des "punks de Brooklyn qui rêvaient de rejoindre l’organisation de l’État islamique" titre ainsi le "Daily Beast".

Enfin , le "Washington Post" s’interesse à Sara Bahayi, une Afghane de 38 ans. Elle vit à Mazar-e-Sharif et se déplace en Toyota Corolla… Et Sara est la première femme chauffeur de taxi en Afghanistan. Malgré les regards réprobateurs des hommes et les menaces de mort, elle n'a pas peur et conduit ses passagers jusqu’en zone talibane s’il le faut !