logo

Ligue des champions : face au Barça, City veut prouver qu'il a grandi

Un an après avoir été éliminé par le FC Barcelone en huitièmes de finale de la Ligue des champions, Manchester City croise à nouveau la route de son bourreau de 2014. Au même stade de la compétition, donc, mais avec de nouvelles ambitions.

Après une nouvelle déception en 2014, Manchester City rêve de concrétiser enfin ses progrès européens, mardi 24 février, en huitième aller de Ligue des champions. Les Citizens y retrouvent le FC Barcelone, leur bourreau l'an dernier au même stade, en espérant avancer cette fois vers une qualification inédite en quarts.

Ce n'est que la deuxième fois que Manchester City atteint le top 16 européen mais l'ambition du club mancunien est déjà immense : avec un effectif parmi les plus riches d'Europe, les Citizens se doivent d'intégrer rapidement le gotha continental où trône le Barça, quadruple vainqueur de la C1.

Sauf que l'expérience ne s'achète pas forcément à coup de millions, comme City l'a appris l'an passé. À l'aller, un penalty concédé par Martin Demichelis, expulsion à la clé, a trop rapidement anéanti les chances des Mancuniens (2-0). Et au retour, la marche était trop haute au Camp Nou (2-1).

"Il est important de ne pas reproduire les mêmes erreurs", a prévenu l'entraîneur de City Manuel Pellegrini, qui sait que la défense reste le gros point noir de son équipe.

Mardi soir, City espère toutefois surfer sur la confiance emmagasinée lors de la phase de poules à l'automne : le champion d'Angleterre avait mal commencé (aucune victoire en quatre matches) avant de finir en trombe contre le Bayern Munich (3-2) puis l'AS Rome (2-0).

En Premier League, les dernières semaines ont esquissé une dynamique similaire : City a décroché du leader Chelsea en janvier mais deux cartons successifs contre Stoke (4-1) et Newcastle (5-0) ont ravivé l'espoir.

Hélas pour les "Citizens", ils devront composer mardi avec une absence de taille, celle de l'ex-Barcelonais Yaya Touré, indispensable à la fluidité de l'entrejeu mais suspendu pour la réception de son ancien club.

Week-end compliqué à Barcelone

Du côté du FC Barcelone, tous les voyants étaient au vert jusqu'à une défaite surprise contre Malaga (1-0) samedi en Liga. Les Catalans venaient pourtant d'enchaîner 11 victoires d'affilée avec un épatant trio offensif "MSN" (Messi-Suarez-Neymar).

Accident ? Problème de fond ? La stérilité offensive du Barça ce week-end a en tous cas réveillé de vieux démons après plusieurs défaites dans des matches-clés, comme face au Paris SG en C1 (3-2) ou au Real Madrid dans le clasico de Liga (3-1).

"Nous avons un défi spectaculaire [à Manchester] et nous allons essayer de redevenir l'équipe que nous étions jusque-là", a promis samedi l'entraîneur Luis Enrique.

Barcelone peut se raccrocher à son inégalable expérience européenne : huit fois présent en quarts de finale de C1 sur les dix dernières saisons. En outre, le retour attendu dans le onze titulaire de guerriers comme Javier Mascherano et Ivan Rakitic devrait faire le plus grand bien mardi.

"Ce sera une double confrontation très difficile", a prévenu Lionel Messi la semaine dernière. "L'objectif [des joueurs de City] sera de passer parce que cela fait longtemps qu'ils attendent cela. Ce sera très équilibré et les détails vont compter."

Discret ce week-end, Messi reste néanmoins sur un début d'année stratosphérique : en douze rencontres en 2015, l'Argentin a inscrit 14 buts et délivré sept passes décisives.

Autant dire que Manchester City aurait tort de ne pas se méfier du quadruple Ballon d'or, qui avait marqué à l'aller et au retour l'an dernier. De plus, Messi n'a besoin que de ne marquer qu'une fois mardi pour égaler le record de buts en compétitions européennes de clubs, détenu par Raul Gonzalez (77 buts).

En face, son ami et compatriote Sergio Agüero a eu du mal à retrouver son efficacité après un mois de blessure. Mais il vient d'inscrire trois buts en deux matches et a rejoint Diego Costa en tête du classement des buteurs en Angleterre (17 buts).

Reste à savoir si ce huitième de finale sourira à nouveau à la "Pulga" du Barça ou bien marquera l'avènement du "Kun" des bleus ciel de Manchester City.

Avec AFP