
Athènes a bien fait parvenir, mardi, à ses partenaires européens sa liste de réformes qui conditionne la poursuite du soutien financier qu'elle reçoit. Le président de l'Eurogroupe a souligné que cette liste n'était "qu'une première étape".
Le gouvernement grec a communiqué, dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 février, la liste de ses projets de réformes économiques. Cette liste était la condition à une prolongation du programme d'aide financière de ses partenaires européens.
Le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a tenu à qualifier le gouvernement grec de "très sérieux dans sa volonté de réformes". Et de souligner que cette liste "n'est qu'une première étape". Selon une source européenne, "du point de vue de la Commission, cette liste est suffisamment complète pour constituer un bon point de départ. [...] Nous sommes notamment encouragés par l'engagement fort à combattre l'évasion fiscale et la corruption", a-t-elle ajouté.
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Cette liste a été transmise vers minuit à l'Eurogroupe, à la BCE, au FMI et enfin à la Commission européenne. Le porte-parole de la Commission a d'ailleurs précisé sur Twitter qu’elle avait été transmise "dans les temps". Elle sera ensuite examinée par les ministres des Finances des pays de la zone euro lors d'une téléconférence prévue mardi après-midi.
Cette liste préparée par le ministère grec des Finances, Yanis Varoufakis, a dû conjuguer les promesses sociales de Syriza - le parti de la gauche radicale dirigé par Alexis Tsipras - avec les exigences budgétaires des partenaires d’Athènes. Selon un haut responsable grec, la liste de ces engagements intègre des mesures pour lutter contre la "crise humanitaire" de la Grèce, visant à régulariser les arriérés fiscaux et prêts insolvables, mais aussi de mettre fin aux saisies de logements. Elle doit également comporter des réformes structurelles visant à lutter contre l'évasion fiscale et la corruption, à restructurer le secteur public et à réduire la bureaucratie.
Conformément au compromis négocié in extremis, vendredi 20 février au soir, la validation de cette liste de réformes est indispensable à une nouvelle extension de quatre mois du programme d'aide financière, qui écarte le risque d'une cessation de paiement.
L'Allemagne, principale contributrice des deux plans d'aide accordés en mai 2010 et octobre 2011 à la Grèce et d'un montant cumulé de 240 milliards d'euros, a prévenu que toute dépense supplémentaire qui figurerait sur la liste dressée par Athènes devra être compensée par des économies ou par une hausse des impôts.
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Avec Reuters