logo

Le Drian en visite en Inde pour finaliser la vente du Rafale

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, rencontre mardi son homologue indien pour parler du contrat de vente à l'Inde de 126 avions de combat Rafale.

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian rencontre mardi 24 février son homologue indien, Manohar Parrikar, pour discuter de l’acquisition par l’Inde de 126 avions de combat Rafale. Cela fait trois ans que Dassault Aviation mène des discussions exclusives avec l'Inde mais le contrat n'est toujours pas signé, notamment en raison de divergences sur les garanties demandées au groupe français sur les 108 avions qui seront construits en Inde par Hindustan Aeronautics.

"Il n'y a qu'un seul dossier au menu des discussions de mardi, le marché Rafale", a déclaré un responsable indien. Une délégation française a eu des discussions ces dernières semaines avec les autorités indiennes, pour tenter de résoudre les questions encore en suspens, a-t-on précisé au ministère indien de la Défense.

Néanmoins, le ministère a fait savoir la semaine dernière que l'Inde ne prendrait de décision sur le sort du contrat Rafale qu'après le mois de mars. Aucune indication de date n'a été donnée sur une prise de décision finale, pour ce contrat qui pourrait valoir jusqu'à 20 milliards de dollars.

Le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, a confié à Reuters en janvier qu'il espérait toujours signer ce contrat cette année, notamment lors de la visite du Premier ministre indien, Narendra Modi, en France en avril prochain.

Les discussions achoppent sur la question des garanties, selon plusieurs sources proches du dossier. "Ce serait de la folie furieuse pour Dassault de garantir les appareils construits par Hindustan Aeronautics. La seule façon de progresser sur ce programme est de renoncer à cette idée stupide", a estimé Richard Aboulafia, consultant au sein du cabinet de conseil en aéronautique Teal Group.

Des médias indiens ont écrit que le contrat en lui-même pourrait être menacé. Le "Business Standard" l'a même déclaré "mort" en début de semaine dernière, en raison du désaccord sur le prix total de l'utilisation du Rafale sur l'ensemble du cycle de vie de l'appareil.

Avec Reuters