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Boko Haram : le Parlement du Niger approuve l'envoi de troupes au Nigeria

Les députés nigériens ont approuvé à l'unanimité, lundi soir, l'envoi de troupes au Nigeria pour combattre Boko Haram. Le Niger subit depuis quatre jours les attaques répétées d'éléments de la secte islamiste.

L’Assemblée nationale nigérienne a approuvé lundi soir l'envoi de troupes au Nigeria pour lutter contre le groupe terroriste Boko Haram. Ce vote intervient alors que le Niger, jusqu'alors épargné par les violences des islamistes nigérians, fait, depuis vendredi, l'objet d'attaques répétées sur son territoire.

Lors de l’ouverture du débat, le président du Parlement, Amadou Salifou, a souligné que le vote se déroulait alors que "les bombes tombent sur Diffa", dans le sud-est du pays, à la frontière avec le Nigeria.

"La résolution a été votée de façon unanime : tous les 102 députés présents l'ont votée favorablement", a affirmé Mohamed Ben Omar, le quatrième vice-président de l'Assemblée et élu de la majorité présidentielle. "Ce feu vert autorise le Niger à envoyer quelque 750 hommes au Nigeria pour combattre Boko Haram", a expliqué un autre membre du Parlement, qui a requis l'anonymat.

"Boko Haram est devenu un monstre"

Les soldats nigériens prendront part à la force régionale de lutte contre Boko Haram à laquelle participent aussi le Tchad, le Cameroun, le Bénin et le Nigeria. Les cinq pays se sont mis d'accord samedi pour engager 8 700 hommes – soit 1 200 de plus qu'initialement annoncé –, alors que le Tchad a déjà lancé ses troupes dans la bataille dans le nord-est du Nigeria.

TCHAD - En immersion avec les forces de sécurité qui luttent contre BOKO HARAM

"Ça fait plusieurs années que Boko Haram est présent. Aujourd'hui Boko Haram est devenu un monstre. Il faut bien que quelque part on s'organise pour arrêter effectivement cette menace", a affirmé dans l'après-midi le président nigérien Mahamadou Issoufou, à la base de cette résolution parlementaire. "Nous vaincrons inch'allah Boko Haram. Boko Haram n'a aucun avenir dans notre sous-région", a-t-il dit.

Avec AFP