Presse internationale, jeudi 29 janvier 2015. Au menu de cette revue de presse, le regain de tension entre Israël et le Hezbollah, le dernier chantage en date de l’organisation de l’Etat islamique, et la lutte contre Boko Haram.
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Deux soldats israéliens ont été tués et sept blessés hier matin dans une attaque revendiquée par le mouvement chiite contre un convoi de Tsahal à proximité de la frontière libanaise. En représailles, l’armée israélienne a bombardé ses positions, tuant un soldat espagnol de l'ONU - à voir à la Une du Wall Street Journal, qui évoque l'attaque la plus grave menée par le Hezbollah contre Tsahal depuis 2006.
L’Orient Le Jour titre: «Les combattants tués à Kuneitra vengés au Liban Sud». Le quotidien fait allusion au raid attribué à Israël le 18 janvier dans lequel six membres du Hezbollah avaient été tués à Kuneitra, en Syrie, où le mouvement soutient, avec l’Iran, le régime d’Assad.
L’attaque du Hezbollah ne surprend pas la presse israélienne. Evoquant une réaction «prévisible», Haaretz rappelle que certains commentateurs avaient critiqué le raid attribué à Israël, considéré comme une «erreur opérationnelle et stratégique» étant donnés les risques d’escalade et d’ouverture d’un nouveau front dans le nord du pays. «Bien sûr, relève Haaretz, on ne peut pas déterminer l’existence d’un lien direct entre cette opération et la campagne électorale actuelle de Benyamin Netanyahou, en pleine chute dans les sondages, mais force est de constater, au regard de certains incidents passés, que parfois le timing n’est pas totalement déconnecté des élections».
Quant au Jerusalem Post, il relativise, ou minimise, c’est selon, le risque d’une nouvelle guerre avec le Hezbollah, même s’il reconnaît que cette hypothèse se confirme davantage. Le journal estime que les acteurs chiites actuellement présents en Syrie ont pour objectif d’y «étendre» le front de leur «djihad anti-israélien».
A la Une, également, la menace proférée par l’organisation de l’Etat islamique, qui a annoncé qu’elle s’apprête à exécuter un pilote jordanien et un otage japonais, si une djihadiste irakienne n’était pas libérée. Une requête à laquelle la Jordanie pourrait accepter de répondre, d’après The Independent, à condition, toutefois, d’obtenir une preuve de vie de son pilote. La situation semble d’autant plus inextricable, selon le The Independent, que l’ascension de l’organisation de l’Etat islamique a mis la Jordanie dans une position particulièrement délicate, dans la mesure où le pays, voisin de la Syrie et de l’Irak, est aussi allié avec les Etats-Unis, l’Arabie saoudite et Israël, ce qui l’a conduit à rejoindre la coalition internationale.
En Afrique, l’Union africaine devrait s’emparer du dossier Boko Haram lors de son sommet de samedi à Addis-Abeba et demander la création d’une force régionale pour lutter contre la secte islamiste. D’après Le Figaro, une résolution en ce sens pourrait être déposée, dans la foulée, au Conseil de sécurité des Nations unies. Le journal relève toutefois le manque d’implication manifeste du gouvernement nigérian, «totalement concentré, actuellement, sur l’élection présidentielle serrée qui doit se tenir le 14 février prochain».
Le Nigéria, rapporte Libération, où a eu lieu lundi un coup de filet un peu particulier, à Kano, une grande ville du nord du Nigeria. «Alors que le pays est en proie aux attaques de Boko Haram, les autorités chassent les homosexuels».
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