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À deux ans jour pour jour de son départ de la Maison Blanche, Barack Obama prononce son traditionnel discours annuel sur l'état de l'Union devant un Congrès désormais sous la coupe de ses rivaux républicains.
Lors du traditionnel discours sur l'état de l'Union au Capitole de Washington, mardi à 21h (2 h GMT mercredi), le président américain Barack Obama va décliner sa vision de l'économie devant le Congrès réuni au grand complet.
Il présentera notamment un projet de réforme fiscale qui a déjà provoqué une levée de boucliers chez les républicains, désormais majoritaires dans les deux chambres.
À deux ans jour pour jour de son départ de la Maison Blanche, le président américain s'appuiera sur une cote de popularité en hausse et de bons chiffres économiques - chômage sous la barre des 6 %, croissance au plus haut depuis 11 ans - pour avancer une série de propositions devant permettre, selon lui, que cette reprise "profite à tout le monde".
Barack Obama concrétise la volonté du Parti démocrate d'augmenter la pression fiscale sur les 1 % de foyers les plus aisés afin de financer de nouvelles aides pour la classe moyenne. "Les 400 contribuables les plus riches ont payé en moyenne 17 % d'impôt en 2012, moins que les familles de la classe moyenne", a expliqué l'exécutif américain en présentant cette initiative sans attendre le discours devant le Congrès. Au total, le président va proposer aux élus du Congrès 320 milliards de dollars (276 milliards d'euros) de hausses d'impôts sur 10 ans.
Dénonçant un code des impôts "injuste", la Maison Blanche propose en particulier la suppression d'une niche portant sur la taxation des revenus du capital : 80 % de l'effort concernerait 0,1 % des plus aisés, précisément ceux dont les revenus excèdent deux millions de dollars par an.
Sans surprise, à peine évoquée, la proposition a été attaquée par les adversaires politiques du président. "Ce n'est pas une proposition sérieuse", a réagi Brendan Buck, porte-parole de Paul Ryan, influent élu républicain à la Chambre des représentants. "Pour encourager la croissance et pousser les familles vers le haut, il faut un code des impôts plus simple, pas d'énormes augmentations d'impôts pour payer les dépenses en hausse" de l'État fédéral.
Cuba et lutte contre l'EI
Outre la réforme fiscale, Barack Obama a déjà évoqué ces dernières semaines quelques-unes de ses priorités : simplification de l'accès à la propriété, amélioration de l'accès à l'Internet haut-débit, gratuité sous conditions des "community colleges" qui offrent des formations universitaires courtes.
Dans les rudes négociations qui s'annoncent, le président a rappelé à ses adversaires qu'il disposait d'une arme puissante : celle du veto qu'il peut opposer aux lois qui arrivent sur son bureau. Du nucléaire iranien à la construction de l'oléoduc Keystone XL, il a déjà brandi la menace ces dernières semaines.
Côté diplomatique, le rapprochement avec Cuba, annoncé le 17 décembre, devrait figurer en bonne place dans le discours présidentiel. Cet événement au retentissement international, qui a mis fin à plus d'un demi-siècle de défiance avec La Havane, est soutenu par une large majorité d'Américains.
Le président pourra compter sur la présence d'Alan Gross, libéré en décembre par La Havane après cinq ans passés sous les barreaux puisqu’il comptera parmi les invités particuliers de la première dame, Michelle Obama.
Enfin, la lutte contre l'organisation de l’État islamique, et plus généralement contre le terrorisme, deux semaines à peine après la mort de 17 personnes à Paris dans des attentats réalisés par des jihadistes, devrait être aussi à l'ordre du jour du discours.
Avec AFP et Reuters