
Des soldats gambiens ont attaqué, tôt mardi matin, le palais présidentiel à Banjul et ont été repoussés, en l'absence du président Yahya Jammeh, en visite privée à l'étranger. Selon un militaire, les assaillants "voulaient renverser le régime".
Le palais présidentiel à Banjul, en Gambie, a été la cible d'une attaque par des soldats, mardi 30 décembre, en l'absence du président Yahya Jammeh, en visite à l'étranger, ont rapporté des sources diplomatique et militaire.
Des soldats et des policiers ont été déployés dans les rues de la capitale gambienne, vidée de ses habitants. Des patrouilles militaires invitaient la population au calme et à rester confinée.
La radio nationale, suspendue pendant quelques heures, émettait de nouveau mardi en fin de matinée, diffusant ses programmes habituels. Les banques et d'autres bâtiments administratifs ont été fermés une partie de la matinée avant de rouvrir à la mi-journée.
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"Ces soldats voulaient renverser le régime"
"La police et l'armée contrôlent (actuellement) entièrement la situation", a assuré à l'AFP un officier de l'armée, sans plus de détails.
Le bilan de ces violences reste pour l'heure inconnu, mais des membres au sein de la diaspora gambienne dans la région faisaient état de morts et de blessés.
Selon un militaire gambien, les assaillants "voulaient renverser le régime" de Yahya Jammeh, lui-même arrivé au pouvoir à la faveur d'un coup d'État en 1994 puis réélu quatre fois. Mais la version du putsch n'a pas été officiellement confirmée.
Ces évènements se sont déroulés en l'absence du président Jammeh qui, selon une source officielle gambienne, effectue depuis le week-end dernier une visite privée à Qatar. D'après d'autres sources, non gambiennes celles-ci, le chef de l'État serait en visite privée en France.
Le président Jammeh, qui se fait appeler depuis le mois d’août "le roi qui défie les rivières", est accusé d’étouffer l’opposition dans ce petit pays d'Afrique de l'Ouest, enclavé à l'intérieur du Sénégal. Jammeh est également de plus en plus critiqué à l'étranger pour son bilan en matière de droits de l'Homme.
Avec Reuters et AFP