Le perchiste Renaud Lavillenie a été sacré athlète de l'année par la Fédération internationale d'athlétisme, à Monaco. C'est la première fois qu'un Français remporte ce trophée, qui est généralement attribué aux sprinters.
Favori en raison de son record du monde (6,16 m) réalisé le 15 février à Donetsk (Ukraine) et aussi pour sa régularité, le perchiste français Renaud Lavillenie a été couronné athlète de l'année par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), vendredi 20 novembre à Monaco.
Lavillenie, qui succède à l'icône du sprint Usain Bolt, est le premier Français à recevoir le trophée institué en 1988. Chez les dames, la palme est revenue à la Néo-Zélandaise Valerie Adams, deux fois championne olympique et quadruple championne du monde du lancer du poids. Il s’agit d’une première puisque l'IAAF n’avait jamais récompensé deux spécialistes de concours la même année.
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"Ça ne pouvait pas être mieux comme année que 2014, une saison de rêve. Et maintenant j'ai la reconnaissance de toute la famille de l'athlétisme", s'est exclamé Renaud Lavillenie, champion olympique en 2012 à Londres.
"Le record du monde a forcément pesé dans la balance, mais je n'ai pas fait que ça cette année. À la différence de Valerie (invaincue depuis 56 concours, NDLR), j'ai quand même connu une défaite cette saison, mais une seule en 22 compétitions. Et j'ai aussi remporté un troisième titre européen (en plein air)", a souligné le lauréat.
"C’est formidable comme message"
"Pour nous (les spécialistes des concours), c'est difficile de lutter contre les disciplines plus glamour comme le sprint, alors c'est formidable comme message. Pour moi, ma famille, mon pays et toutes les femmes lanceuses", a, de son côté, remarqué Valerie Adams.
Pour Lavillenie et Adams, c'était 2014 ou jamais, une année sans grands championnats (JO et mondiaux). Le roi Bolt, cinq fois sacré dans la Principauté, est ainsi resté au "box" sur blessure.
Lavillenie, 28 ans, a vaincu la concurrence du Kényan Dennis Kimetto, le premier marathonien à courir sous la barre des 2 heures 03 minutes (2h 02:57), et de Mutaz Barshim. Le prodige qatari (23 ans) spécialiste du saut en hauteur est à la poursuite du record du monde (2,45 m) du Cubain Javier Sotomayor, vieux de 21 ans.
D'ailleurs, à la perche, il aura fallu attendre 21 ans pour que Lavillenie fasse tomber la marque (6,15 m) de l'Ukrainien Serguei Bubka, qui, lui, n'a jamais été élu athlète de l'année, peut-être aussi pour des raisons politiques.
"Je sais déjà où je vais mettre ce trophée. À côté de mes cinq Ligue de diamant et du trophée d'athlète européen de l'année", a ajouté Renaud Lavillenie.
Avec AFP